Subject: ON MAKING HISTORY: FROM THE CENTER FOR THE
ADVANCED STUDY OF AMERICAN INSTITUTIONS AND SOCIAL MOVEMENTS,
Dear Colleagues and Friends of CEIMSA,
The contemporary social movements which
are now underway in the
On our CEIMSA-IN-EXILE web site, now located
on the UCSD server in La Jolla, California, we have provided readers with
access to a list of more than 80 local movement addresses, which were taken
from the French translation of Jim Hightower's recent book, Ces
truands qui nous gouvernent.
Please visit Atelier
19, Article 43 for a copy of this important list of names and addresses of
activist organizations across
Students of American Studies are
encouraged to contact some of these local offices and become familiar with
American political culture at the local level, in a way that reading newspapers
and mainstream national magazines would never accomplish. Some Europeans might
even be inspired to start building international bridges with their own local
movements in
Finally, we share with you a message from
Professor Jim Cohen in
Sincerely,
Francis McCollum Feeley
Professor of American Studies
Director of Research
Université Stendhal
_______________
From: Jim Cohen
Date:
Subject: "Not in Our
Name", a French translation.
Dear Francis,
If this of any use to you whatsoever,
here's the text of "Not in Our Name" written for the occasion of
Bush's 2nd inauguration, in French translation (see attached file in Word and
also below). Our ragtag little group here in Paris, Americans Against the War,
is trying to get it around and possibly into a major daily, we'll see. In any
case, it's not too bad and worthy, we think, of spreading around. It can be
found in the original (indeed you've probably already seen it), at :
take care
Jim
Des citoyens des Etats-Unis refusent que l'administration
Bush parle en leur nom.
PAS EN NOTRE NOM
A l'heure où George W.
Bush commence son deuxième mandat, qu’on ne dise pas que le peuple
états-unien a acquiescé silencieusement à ce sacre honteux d’un régime de
guerre, d’avarice et d’intolérance. Ce président ne parle pas pour
nous, il ne nous représente pas, il n’agit pas en notre nom.
Aucune Élection,
qu’elle soit juste ou frauduleuse, ne saurait légitimer des guerres
criminelles faites à des pays étrangers,
ni la torture, ni la violation massive des droits de l’homme, ni la fin
de la science et la raison.
En notre nom,
l’administration Bush veut justifier l’invasion et
l’occupation de l’Irak sous de faux prétextes, en versant sur ce
pays la destruction, l’horreur et la misère, en donnant la mort À plus de 100 000 Irakiens. Elle détruit des
villes entières en prétendant promouvoir des élections démocratiques, en
intimidant et en privant du vote des milliers d’électeurs aux Etats-Unis.
En notre nom,
l’administration Bush affiche son mépris du droit international et de
l’opinion mondiale. Elle pratique partout la torture et les détentions
sans procès et prépare de nouveaux assauts contre nos droits À l’intimité, À la liberté de parole et au rassemblement. Aux
Etats-Unis s’en prend aux droits des Arabes, les Musulmans, et les
Asiatiques du sud aux Etats-Unis, les prive du droit d’étre représentés par
un avocat, les stigmatise et les détient sans motif valable. Des milliers de
personnes ont été déportées.
Au moment où
l’administration Bush lance de nouveaux ballons d’essai À propos d’invasions possible de la
Syrie, de l¬’Iran ou de la CorÉe du Nord, À propos du départ des Nations-Unies, À propos d’une politique de « détention
À vie », nous affirmons que nous
n¬’accepterons pas qu¬’en notre nom soient commis de nouveaux
crimes contre des nations ou des individus désignés comme des obstacles À la suprématie mondiale des Etats-Unis.
Aurions-nous pu
imaginer, il y a quelques années, que les principes fondamentaux de notre forme
de gouvernement la séparation de
l’Église et de l’Etat, le respect de la procédure légale réguliéèe
(due process), la présomption d’innocence, la liberté de parole,
le habeas corpus ¬ serait abandonnées si facilement ? A l’heure
actuelle, n’importe qui peut Être déclaré « combattant ennemi » sans
possibilité de recours légal, par un président qui concentre le pouvoir dans la
branche exécutive. L’homme qu’il a choisi comme nouveau ministre de
la Justice (Attorney General) prétend justifier avec des arguments
légaux la torture pratiquée À
Guantanamo, en Afhganistan et dans la prison d’Abu GhraÀ¯b.
L’administration Bush
chercheà imposer une forme étroite et
intolérante d’intégrisme chrétien comme politique gouvernementale. Ce
mouvement extrémiste, qui n’est plus en marge du pouvoir, vise À enlever aux femmes leurs droits reproductifs,
À attiser la haine des gays et des
lesbiennes, À enfoncer un coin entre
l¬’esprit religieux et la vérité scientifique. Nous ne céderons pas aux
extrémistes notre droit À la pensée. Le
SIDA n’est pas une punition de Dieu. Le réchauffement de la terre est un
vrai danger. L’évolution des espèces a réellement eu lieu. Tout le monde
doit avoir la liberté de trouver le sens et la nourriture spirituelle
qu¬’ils choisissent. La religion ne doit jamais Être obligatoire. Ces
extrémistes peuvent prétendre fabriquer leur propre réalité, mais nous ne leur
permettrons de fabriquer la nÀ´tre.
Nous avons été des
millions À travailler, À marcher, À
surveiller les bureaux de vote, À
contribuer de l’argent, À
voter, et nous avons tout ce que nous pouvions pour battre le régime
Bush aux Élections de novembre 2004. Cet effort sans précédent a fait surgir de
nouvelles énergies, de nouvelles organisations, et un nouvel engagement dans la
lutte pur la justice. notre échec à arréter Bush par ces moyens ne doit pas
nous faire tomber dans le désespoir et l’inaction. Au contraire, cette
large mobilisation de personnes engagées dans la lutte pour un monde plus
juste, plus libre et plus pacifique doit progresser. Nous ne pouvons pas
attendre, nous n¬’attendrons pas jusqu’en 2008. La lutte contre le
deuxième régime Bush doit commencer dès maintenant.
Le mouvement contre la
guerre au Vietnam n’a jamais gagnÉ une Élection présidentielle, mais il a
bloqué des trains de transport de troupes, fermé des centres de conscription,
descendu dans la rue, fait du porte À
porte pour parler aux gens et a
finalement contribué À l’arrét d¬’une
guerre. Le mouvement des droits civiques ne s¬’est jamais attachÉ À un candidat À
la pésidence : il a fait des sit-ins, moné dans des autobus réservés aux
blancs, mené un combat dans les tribunaux, rempli des cellules de garde À vue et
a fini par transfigurer une nation.
Nous devons changer la
réalité politique de ce pays en mobilisant les dizaines de millions de
personnes qui savent dans leur tête et dans leur coeur que la « réalité » du
régime Bush n’est qu’un cauchemar pour l’humanité. Cela
exigera de la créativité, des actions de masse, des moments de courage
individuel. Nous devons nous rassembler chaque fois que c¬’est possible,
agir seuls chaque fois que nous le devons.
Nous tirons inspiration
des soldats qui ont refusé de combattre dans cette guerre immorale. Nous
saluons les bibliothécaires qui ont refusé de livrer leurs listes de livres
empruntés, les lycéens qui ont exigé qu¬’on leur enseigne l'évolution des
espèces, tous ceux qui ont apporté des témoignages sur la torture pratiquée
dans les forces militaires US, les protestations de masse qui ont exprimé une
opposition internationale À la guerre en
Irak. Nous saluons les individus ordinaires qui entreprennent des actes
extraordinaires. Nous nous engageons À
créer une communauté de soutien aux actes courageux de résistance. Nous
nous rangeons aux cÀ´tés des peuples qui, dans le monde entier, se battent
chaque jour pour le droit de créer leur propre avenir.
Notre responsabilité est
d’empécher le régime Bush de suivre son cours désastreux. L’histoire
nous jugera durement si nous n’agissons pas de façon décisive.
Cette déclaration a été signé par plus de
4000 personnes dont les personnalités suivantes : Janet Abu-Lughod, professeur
émérite, New School ; Michel Albert, auteur ; Edward Asner, acteur de
télévision ; Medea Benjamin, Global Exchange et Code Pink ; Judith Butler,
philosophe, Berkeley ; Leslie Cagan, United for Peace and Justice ; Noam
Chomsky, MIT ; Daniel Ellsberg, ancien fonctionnaire des Départements de la
Défense et d’Etat ; Michael Lerner, rabbin et éditeur de Tikkun ;
Staughton Lynd, historien ; Reynaldo F. MacÀas, responsable de
l¬’association nationale des Chicano/Chicana studies ; Michael Ratner,
Center for Constitutional Rights ; Howard Zinn, historien. La déclaration est
signée et diffusée par les Américains contre la guerre (France).