Bulletin #179


 

Subject: Rapport sur la conférence de presse, le  mardi , 3 mars 2005, à la Maison des Associations en Grenoble.

9 mars 2005
Grenoble, France

Chers collègues et amis du CEIMSA,

La conférence de presse organisée par le comité de soutien pour le rétablissement du CEIMSA à l'Université Stendhal a attiré environ 60 personnes dont plusieurs journalistes. Ci-dessous cinq textes provenant de cette conférence de presse.

A : un compte rendu de la conférence de presse du 3 mars au cours de laquelle Susan George (Vice-présidente d'ATTAC) et plusieurs autres spécialistes ont parlé des questions que soulève la censure du centre de recherches en Etudes américaines de l'Université Stendhal.

B : une lettre de Frederick Labaron, Directeur de l'association "Raison d'Agir à Paris et l'auteur du livre "Universitas calamintatum : le livre noir des réformes universitaires, qui réaffirme son soutien au CEIMSA et exprime son regret de ne pouvoir être présent à la conférence de presse.

C : une lettre de Christian de Montlibert, professeur de sociologie à l'Université Marc Bloch de Strasbourg, et l'auteur du livre "Savoir à vendre : l'enseignement supérieur et la recherche en danger", qui exprime lui-aussi le souhait de voir le rétablissement du CEIMSA à l'Université Stendhal.

D : le résumé de l'Intervention de Marc Ollivier, mandaté par le SNCS, à cette conférence de presse organisée par le «Comité de soutien pour le rétablissement des activités du CEIMSA et de l’accès public à ses fonds documentaires sur le serveur de l’université»

E : une description du site internet du CEIMSA, par Marc Ollivier, pour ce qui n'ont pas eu le temp de le visiter.

Et, en fin, F : la pièce-jointe (critique du "compte rendu".doc) est une critique du compte rendu falsifié du meeting du CS le 22 septembre 2004, avec une lettre du professeur Feeley addressé aux membres de l'ancien Conseil Scientifique et de l'ancien Conseil de l'Administration à l'université Stendhal en novembre 2004.


F. Feeley
Professeur de civilisation américaine
Directeur de recherches
Université Stendhal-Grenoble 3
http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/


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A.

Compte rendu de la conférence de presse du 3 mars 2005

Grenoble, 3 mars 2005: un groupe d’étudiants et de doctorants de l’université Stendhal, après avoir créé un «Comité de soutien pour le rétablissement des activités du CEIMSA et de l’accès public à ses fonds documentaires sur le serveur de l’université», organisent une conférence de presse à la Maison des Associations de Grenoble. Ce Comité regroupe actuellement une cinquantaine d’étudiants et de doctorants, une dizaine d’enseignants chercheurs et de chercheurs et quelques organisations: le SNCS-FSU, Raison d’Agir, les Amis du Monde Diplomatique, ATTAC.
Julia Hébert Perceval, au nom de ce Comité, dénonce le comportement des dirigeants de l’université à l’encontre du CEIMSA, le Centre d’Etude des Institutions et des Mouvements Sociaux Américains, et demande que l’on puisse retrouver un accès public à sa documentation sur le serveur de Stendhal.
Un thésard, Peterson Nnajifor, venu du Nigeria pour réaliser un programme de recherche sous la direction du professeur Francis Feeley, raconte ensuite qu’il est actuellement contraint, avec quatre autres doctorants, de s’inscrire dans un centre de recherche de l’université de Chambéry…
Ensuite se sont exprimés deux enseignants chercheurs anglicistes de Stendhal, Vicki Briault et Mohamed Benrabah, un enseignant en communication et ancien membre du Conseil Scientifique à l'université Stendhal, Bernard Floris, et un professeur de Lyon II, Keith Dixon, qui ont estimé que cette affaire posait le problème de la liberté d’expression et du pluralisme des approches scientifiques dans les sciences sociales.
A son tour, Marc Ollivier, chercheur CNRS, a rappelé le communiqué diffusé par la section de Grenoble campus du Syndicat National des Chercheurs Scientifiques en juillet 2004 pour protester contre «l’autodafé électronique» perpétré à Stendhal, qui détruisait l’accès public aux fonds documentaires du CEIMSA. Il a rappelé que l’université, selon ses propres statuts, a pour mission «la diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique» (art.2) et qu’elle doit «garantir à ses membres, individuellement et collectivement, l’exercice de la liberté d’information et d’expression à l’égard des problèmes politiques, économiques, culturels et sociaux dans le respect des droits et opinions de chacun» (art.4). Et il a apporté son appui sans réserve, au nom du SNCS, à l’action du Comité de soutien créé par des étudiants, des enseignants et des chercheurs.
La dernière à prendre la parole a été Susan George, Vice Présidente nationale d’ATTAC, titulaire d’un doctorat de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Elle s’est élevée contre l’attitude du président de Stendhal Patrick Chézaud, qui conduisait à bloquer à Grenoble toute recherche sur «l’autre visage des Etats Unis», celui qui conteste la politique du Président Bush et des courants néoconservateurs, au moment où ces derniers mènent des campagnes de dénigrement ordurières contre les Français (qualifiés par eux de «cheese-eating surrender monkeys»). Elle espère que le riche flot d’échanges intellectuels créé par le centre du professeur Feeley avec les courants scientifiques et les cercles universitaires américains «radicaux» pourront se poursuivre et que la documentation ainsi accumulée redeviendra libre d’accès à l’université Stendhal, car les peuples français et américain en ont le plus grand besoin pour renforcer leurs relations d’amitié et de solidarité.
Après un échange prolongé de questions et réponses, la conférence de presse s’est terminée avec l’annonce de prochaines initiatives de la part du Comité de soutien pour la poursuite des activités du CEIMSA.


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B.
Lettre de Frederick Labaron, Directeur de Raison d'Agir, Paris.
Date: mercredi, 2 mars 2005
 
C'est par Pierre Bourdieu que j'ai connu les travaux et l'action de Francis Feeley, alors que nous lancions le collectif et la collection Raisons d'agir après décembre 95. Francis fait partie des amis avec lesquels nous tentons chaque jour de lutter contre la pesante doxa néo-conservatrice qui sévit partout et aussi, plus particulièrement, à l'Université. C'est pourquoi je me sens solidaire de son travail et de sa cause, menacés par des pratiques anti-démocratiques et des comportements d'un autre âge. C'est parce qu'à travers Francis, une certaine conception de l'autonomie et de la critique intellectuelles sont mises en cause que je lui apporte mon soutien ainsi que celui de l'association Raisons d'agir." (Frédéric Lebaron, président de l'association Raisons d'agir).
 
Bon courage !
 
Amicalement,
 
Frédéric

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C.
Lettre du Professeur Christian de Montlibert,
Departement de Sociology
Université Marc Bloch
3 mars 2005

Je voudrais dire combien je regrette de ne pas pouvoir être présent aujourd hui. Ce court texte s efforce de suppléer au soutien au Professeur Feeley que j aurais préféré apporter de vive voix.

Je ne reviendrai pas sur la fermeture du site qu aucune considération financière (coût de gestion) ou technique (surcharge de la mémoire de l'ordinateur à l'université Grenoble 3 ne justifie. Trois logiques sont, à mes yeux, à l Suvre dans ce qu il faut bien appeler un « nettoyage idéologique ».

D abord la personne même de Francis Feeley est visée dans cette chasse à l hérétique. Feeley est un étranger qui a postulé et a été élu sur un poste habituellement occupé par un ressortissant national. Son travail de chercheur a toujours porté sur des situations (par exemple l enfermement des citoyens américains d origine japonaise dans des camps entre 1942 et 1945) ou des  groupes (les institutrices et instituteurs anarchistes et pacifistes au début du XXème siècle en France) porteurs de critique sociale. Enfin le site qu il a ouvert à Grenoble a eu un succès considérable chez les chercheurs, professeurs et intellectuels américains ayant quelle que soit leur école de pensée, une orientation critique. Il y a là suffisamment de raisons pour qu on cherche noise à intrus, mécréant, le professeur Feeley.

Deuxièmement les informations, analyses, interprétations, prises de position personnelles des intervenants sur le site ont pour dénomination commune de critiquer la politique internationale, la politique nationale, le fonctionnement des firmes capitalistes et des multinationales, la communication et la propagande, les pratiques de tel ou tel personnage de la politique étasunienne. Cette critique ne se contente pas, pour beaucoup, de dénoncer mais s efforce d objectiver, de rendre visible, de nommer ce qui était camouflé derrière l habillage des bonnes intentions. Ces manières de faire sont en contradiction avec les normes et les codes des bonnes manières : « Elles heurtent » aussi les modes de pensée et d expression de nombreux Think-Tanks américains très conservateurs sachant se faire écouter dans nombre d universités. Pour le dire autrement, si le site de F. Feeley avait été orienté vers la connaissance des chansons des cow-boys texans, les modes de vie des caravanes de colons en route vers la frontière, les problèmes de transport des mégalopoles, il fonctionnerait encore et aurait reçu les félicitations de quelque autorités institutionnelle. En pratiquant autrement, le site ouvert parle Professeur Feeley rejoint un mode de pensée agnostique  qui heurte le consensus ambiant qui règne aussi dans les conseils universitaires. L université n est pas seulement un lieu de savoir, c est aussi un lieu d incubation des références, des codes et des normes des classes dominantes. Appartenir aux instances dominantes d une université c est aussi participer à un réseau de relations, d appuis, de renforcement d une vision du monde. Toute manière de penser originale, hors norme, risque fort d apparaître comme perturbatrice et soulève des résistances et des oppositions. L agression plus supposée que réelle contre la collectivité resserrée autour d un « nous » suscite vite une mobilisation contre l autre qui refuse de rentrer dans le rang.

Enfin, et sans doute le plus essentiel, l ensemble des informations du site traite autrement de la politique. La quasi-totalité des interventions montre bien qu il y a ni d éternité ni d universalité du politique, q il n y a pas d essence du politique transcendant les contingences historiques. Ces textes envoyée sur le site montrent tous chacun à leur manière en fonction du point de vue disciplinaire adopté que la politique est toujours une pratique de domination sociale d autant plus puissante et efficace qu elle s appuie sur des administrations d État anciennes, bénéficiant d investissements conséquents des textes recueillis sur le site montrent on ne peut mieux la politique étasunienne, comme celle des autres États, tient à se masquer derrière « l intérêt général ». Parmi cet ensemble certaines interventions visent plus explicitement la mise à plat des visions globales du monde qu ont certains dirigeants, d autres mettent en doute les fondements d une « identité » américaine entièrement positive, d autres démystifient les appartenances et les adhérences à tel ou tel groupement ou parti, d autres encore insistent sur l impossibilité à résoudre des problèmes sociaux qui se posent aujourd hui aux USA et signalant l affaiblissement d une culture capable d analyser et de tenter de surmonter les crises, tout se passe comme si ces analyses et réflexions doutaient de la capacité qu auraient les dirigeants politiques à dire ce qui est et ce que devrait être le monde. Les analyses contenues dans le site sont sans doute d autant plus dérangeantes que bien circonstanciées, elles en arrivent aux stratégies de tel ou tel agent dirigeant l État. Les analyses exposées sur le site ne portent pas sur un vide social mais sur la politique de tel ou tel personnage.  Sachant que le regard froid, objectif, étant de l analyste d une position de pouvoir, et surtout de l idéologie qui la légitime, est vite perçu comme attentatoire par ceux qui ne trouvent pas dans leur pratique des « phénomènes » dignes d étude mais des évidences intimement liées à leur action, on comprend qu un tel site ait suscité une hostilité considérable et entraîné un « nettoyage idéologique » radical.

Il suffit en effet de réduire ou de supprimer les financements et d empêcher d accéder à l information pour que tout en respectant les formes exigées par la démocratie la censure puisse fonctionner efficacement. Il est grand temps d arrêter cette inquisition et d accepter que la connaissance progresse selon ses rythmes même si pour ce faire, elle doit bousculer les habitudes de pensée, les croyances et représentations qui légitiment sans cesse les dominations.
 

Christian de Montlibert
Professeur de Sociologie à l Université Marc Bloch de Strasbourg
Directeur de la revue Regards Sociologiques

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D.
Résumé de l’intervention de Marc Ollivier, mandaté par le SNCS, à la conférence de presse du 3 mars 2005 organisée par le «Comité de soutien pour le rétablissement des activités du CEIMSA et de l’accès public à ses fonds documentaires sur le serveur de l’université»

Il apporte l’appui du syndicat aux demandes du Comité de soutien.
En premier lieu il considère inacceptable la destruction sur le serveur de l’université des fonds documentaires produits par le centre de recherche du professeur Feeley, c’est à dire les résultats de quatre années de recherche et les actes d’une grande conférence internationale financée par des crédits publics de l’université, de la région Rhpone Alpes et de l’espace européen du campus grenoblois. Il ne s’agit nullement, comme le prétend le président de l’université, de «la documentation du professeur Feeley» mais de nombreux travaux réalisés par des collègues français et étrangers. En bloquant tout accès public à ces travaux, les dirigeants de l’université se sont bien rendus responsables d’une véritable censure scientifique, contraire aux missions de l’université relatives à la diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique. C’est un devoir pour le SNCS de condamner une telle décision et nous demandons à nouveau avec insistance, comme nous l’avons fait dès juillet 2004, que soit rétabli un accès public normal à ces documents sur le serveur de l’université.
En deuxième lieu, le SNCS appuie également la demande de laisser se poursuivre les activités du centre de recherche du professeur Feeley. Pourquoi? Pour trois raisons principales.
D’abord pour des raisons de forme, car la procédure suivie pour mettre le CEIMSA «en extinction» ne respecte ni les statuts de l’université ni la loi de l’Enseignement Supérieur, au point que l’université n’est pas en mesure de présenter un document établissant légalement la cessation d’activité de ce centre de recherche.
Mais surtout pour des raisons de fond, qui sont particulièrement préoccupantes. D’une part en effet la «mise en extinction» du CEIMSA est intervenue sans que l’on ait organisé une véritable évaluation de ses activités scientifiques, dans les formes requises en matière de recherche, c’est à dire par une commission indépendante, constituée de collègues de la discipline du professeur Feeley et mandatée pour remettre un rapport d’évaluation.
Les dirigeants de l’université Stendhal donnent ainsi un bien mauvais exemple des capacités des instances universitaires à gérer dans la transparence et par leurs pairs les activités de recherche.
D’autre part cette «mise en extinction» cause des torts sérieux aux étudiants et à toute la communauté des scientifiques associés aux activités de ce centre. Par exemple la décision de «mise en extinction» intervenue en juin 2004 a surpris au milieu de leur parcours un groupe d’étudiants incités par l’université du Texas à travailler avec le CEIMSA et la liquidation de la documentation du centre a empêché plusieurs autres étudiants de terminer leurs mémoires dans les délais requis. Enfin le professeur Feeley, sur la suggestion du Ministère, préparait la création d’un réseau de recherche des centres américanistes du Sud Est (Montpellier et Chambéry notamment) qui se trouve aujourd’hui remise en cause. Et pour couronner le tout, le professeur et cinq doctorants ont dû s’inscrire dans le centre de l’université de Chambéry pour pouvoir continuer leurs programmes de recherche… Tout cela démontre amplement que le CEIMSA, loin d’être un centre de recherche en bout de course, était particulièrement actif et productif et il n’y avait donc pas de raisons de bloquer son fonctionnement. Son interruption par la présidence de l’université, sur la seule raison que le Conseil Scientifique n’avait pas renouvelé sa subvention annuelle, est une décision inexplicable autrement que par un règlement de compte personnel ou à caractère politique.
Pour la défense des intérêts matériels et moraux des chercheurs et des étudiants concernés, le SNCS est donc dans son rôle en demandant la poursuite des activités scientifiques du CEIMSA.


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E.
par Marc Ollivier, Membre du Bureau National du SNCS-FSU :
7 mars 2005

Aperçus sur la documentation scientifique censurée
par les dirigeants de l’université Stendhal de Grenoble

Les fonds documentaires constitués et mis à disposition du public par le CEIMSA (Centre d’Etudes des Institutions et des Mouvements Sociaux Américains) dirigé par le Professeur Francis Feeley étaient déposés sous la forme d’un site web sur le serveur de l’université Stendhal jusqu’au 30 juin 2004. Après cette date, les données informatiques ont été éliminées du serveur sur ordre de la présidence de l’université.
Pour apprécier le caractère scandaleux de cet ordre, motivé par des raisons soi-disant administratives, il faut donner un aperçu du contenu de ces fonds documentaires, dont les quatre mille pages étaient réparties en trois sources d’information principales:

1°/ Les informations relatives aux colloques, conférences et événements de formation et de recherche organisés par le CEIMSA depuis 2001.
Dans cette partie on trouvait les programmes de ces événements mais aussi les textes originaux des conférences et communications présentées lors de ces rencontres.
Par exemple on y trouvait les actes de la conférence organisée en janvier 2002 sur «L’impact des multinationales américaines sur la société», préparés et publiés sur ce site avec un financement de la région Rhône Alpes. Cette conférence mémorable (on a pu compter 1.200 participants) a comporté 25 ateliers dans lesquels ont pu s’exprimer 48 scientifiques (sans compter les présidents de séance) parmi lesquels 13 collègues des universités de Grenoble et de Lyon, 13 autres des universités de Paris 8, Paris 10, Marne la Vallée, Strasbourg, Tours, Lille 3, et 22 collègues étrangers venant des universités de Padoue, de Minsk, d’Amsterdam, de Géorgie, d’Illinois, de Pennsylvanie, de San Diego, de Boston, de New Orléans et de Berkeley. L’accès direct en ligne à toutes ces communications était à elle seule une ressource scientifique précieuse pour tous ceux qui s’intéressent à la civilisation américaine dans ses aspects économiques, sociaux et politiques, sur le sujet traité par la conférence.
A côté des actes de cette conférence, on trouvait aussi dans cette première partie du site du CEIMSA le texte en ligne d’un exposé du grand historien américain Howard Zinn sous le titre «les interventions militaires des Etats Unis d’Amérique dans une perspective historique» présentée lors des journées d’étude des 5 et 6 mai 2003, des articles originaux écrits par des universitaires américains collaborateurs du centre, notamment par le professeur Bertell Ollman de l’université de New York, ainsi que onze essais sélectionnés rédigés par des doctorants du professeur Feeley sur des thèmes relevant de la politique extérieure américaine depuis 1946.
L’ensemble de ces documents scientifiques sont uniques et ils étaient largement consultés en France et à l’étranger.

2°/ Deuxième partie du fonds: les informations rassemblées régulièrement tout au long des activités pédagogiques et de recherche au CEIMSA depuis 2001.
Cette partie du site reflétait la richesse des échanges scientifiques et des événements liés à la vie quotidienne d’un collectif de travail composé autour du professeur Feeley par des étudiants, des enseignants chercheurs et des chercheurs communiquant entre eux à propos des faits d’actualité, des publications importantes, des difficultés et des succès rencontrés par ce collectif . Elle comprenait deux sous-ensembles:
D’une part une série de 174 «bulletins» publiés à l’intention du réseau des 400 «correspondants internet» du CEIMSA au cours des années 2002 à 2004. Ils constituent des sortes de chroniques croisées publiées deux ou trois fois par mois informant simultanément des événements locaux vécus par le centre et des faits notables de l’actualité aux Etats Unis. Dans chacun de ces bulletins originaux on pouvait trouver, après une introduction du professeur Feeley, de un à quatre papiers rédigés principalement par des chercheurs américains et proposés au CEIMSA par ses collaborateurs spécialistes des études américaines aux Etats Unis.
D’autre part une série de «Newsletters» publiées par le professeur Feeley (actuellement 25) au cours de la même période pour présenter chacune une sorte de mise au point sur une question particulièrement importante ou significative.
L’ensemble de ces documents, diffusés sur internet et accessibles sur le site du CEIMSA sont absolument originaux et constituent une source d’informations unique et très vivante.

3°/ La troisième partie des fonds documentaires du CEIMSA se présente comme un effort collectif de mise à disposition raisonnée de sources documentaires en ligne à l’intention des étudiants, des enseignants et des chercheurs.
Le professeur Feeley a créé pour cela 19 ateliers thématiques chargés de rassembler cette documentation, qui fonctionnent sur internet à l’initiative et sous le contrôle scientifique de 51 collègues universitaires principalement en France et aux Etats Unis. Citons parmi eux les noms de Serge Halimi, Susan George, Michael Parenti (Berkeley), Christian Leblond, Mohamed Benrabah (université Stendhal), Richard DuBoff (Bryn Mawr College), Christian de Montlibert (Strasbourg), Edward Herman (Pennsylvania), Michael Albert (Z magazine Boston) etc… Ces 19 ateliers thématiques ont ainsi rassemblé 282 articles accessibles en ligne, classés par thème dans le domaine de la civilisation américaine et des programmes de recherche du CEIMSA. Ces textes sont d’origines très diverses (ouvrages, publications scientifiques, articles de journaux spécialisés, etc…) et constituent une ressource documentaire inappréciable pour les étudiants et les chercheurs concernés par ce domaine de recherche.
Ces aperçus sont nécessairement très schématiques. Mais il sont suffisants pour se rendre compte de la gravité du coup porté à la communauté universitaire nationale et internationale par l’annihilation de ces fonds documentaires sur le serveur de l’université Stendhal. Cet acte de censure scientifique ne peut se justifier par aucune considération administrative, comme le prétendent les dirigeants de l’université, dont une des missions essentielles, inscrite dans les statuts de cette université, est «la diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique» (article 2) en priorité évidemment celle des résultats de recherche obtenus au sein de l’université elle même, avec son soutien matériel et moral. C’est donc à juste titre que le Syndicat National des Chercheurs Scientifiques a stigmatisé cet «autodafé électronique» et accusé les responsables de l’université d’avoir voulu exercer une «censure scientifique pour raisons politiques». Ils se mettent ainsi en contradiction avec leurs propres statuts, qui les obligent à «garantir à ses membres, individuellement et collectivement, l’exercice de la liberté d’expression à l’égard des problèmes politiques, économiques, culturels et sociaux dans le respect des droits et opinions de chacun» (art. 4).
Fort heureusement, les défenseurs du service public d’enseignement et de recherche n’ont pas de frontières et ne connaissent pas de «compétitivité» intellectuelle. C’est ainsi qu’un partenaire du CEIMSA à l’université de Californie, le professeur Fred Lonidier, a proposé au professeur Francis Feeley d’héberger sa documentation sur le serveur de cette université à San Diego.
 (adresse du site: < http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE >).
Grâce à lui, les étudiants de Grenoble peuvent continuer à bénéficier de cet outil pédagogique censuré par leur université, et les chercheurs du monde entier peuvent toujours y avoir recours. Il s’agit évidemment d’un geste de solidarité scientifique de haute valeur, mais qui aura, il faut l’espérer, un caractère transitoire.
Jusqu’à ce que le comité de soutien créé par les étudiants et les doctorants de l’université Stendhal, rejoints par plusieurs enseignants et chercheurs et soutenu par le Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (FSU), obtienne des dirigeants de cette université le respect de ses statuts.
Pour contacter ce comité, s’adresser à Julia Hébert Perceval < Loulasavage@aol.com >.

Grenoble, 7 mars 2005
Marc Ollivier
Membre du Bureau National du SNCS-FSU

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F.

Voir la piece-jointe, SVP.
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critique du ~compte rendu~3.doc

 

 

 

Lettre du 19 novembre 2004, du Professeur Francis Feeley aux membres du Conseil de l’Administration à l’université Stendhal : « UNE DEMANDE URGENTE AU NOM DE LA JUSTICE » .

 

 

                                                        Francis McCollum Feeley

                                                        Professeur de civilisation américaine

                                                        Université Stendhal-Grenoble3

 

                                                                        aux

 

                                                        Membres du Conseil de l'administration

                                                        Université Stendhal-Grenoble3

 

                                                        Grenoble, 19 novembre 2004

 

 

Chers Collègues,

je vous envoie ce document en faisant appel à votre raison, et non à vos sentiments, à propos des injustices et des actions illégales commises par l'administration de notre université depuis la fermeture arbitraire du centre de recherches en Etudes américaines, le CEIMSA, l'été dernier, et de son site internet sur le serveur de l'Université Stendhal.

 

Cette fermeture est une violation de la promesse de l'ancienne Présidente, Lise Dumasy, faite il y a un an - que le CEIMSA se verrait accorder 2 ans de plus pour développer un réseau régional regroupant des Américanistes d'autres universités du Sud-Est, et finalement pour former un réseau international qui inclurait des chercheurs de plusieurs universités américaines. Le président Chezaud et son équipe présidentielle ont non seulement violé la promesse de Madame Lise Dumasy, mais ils n'ont pas pu donner une justification crédible pour leurs actions, à savoir :1) fournir leurs critères pour la décision de supprimer le CEIMSA prématurément, et 2)justifier l'élimination du site Internet du CEIMSA au moment où il était utilisé dans un cours d'été sur le campus de l'Université Stendhal, entraînant l'impossibilité d'accéder à 3000 pages de documents et de publications scientifiques, disponibles aussi aux étudients de TER et de DEA qui travaillaient à leurs mémoires et thèses et à moi même pour terminer un livre sur George W. Bush. A cause de cet acte arbitraire de la part de l'administration, mon livre n'etait pas publié, et beaucoup de ces publications par mes collégues au site de CEIMSA ne sont toujours pas disponibles aujourd'hui sur les moteurs de recherche Internet (plus de quatre mois plus tard).

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là : la fermeture arbitraire du CEIMSA, la liquidation de son site Internet ont été suivies par une tentative pour étouffer l'affaire. Les administrateurs au Conseil scientifique ont déformé le "compte rendu" de la réunion du 16 septembre en rapportant des discussions qui n'ont jamais eu lieu et en omettant des déclarations importantes qui y ont été faites. Ce soi-disant "compte rendu" n'est rien de moins qu'une tentative tardive pour "justifier" la fermeture du CEIMSA après coup. En tant que membre élu du CS, j'étais présent et j'ai participé aux discussions de cette réunion de septembre. Ce que j'ai lu dans le  compte rendu" officiel est une falsification de ce qui a été dit, et aussi une présentation totalement déformée de ce que le CEIMSA a accompli durant les trois dernières années à l'Université Stendhal avec l'autorisation du CS.

 

Mais les falsifications et les erreurs du compte rendu de la réunion de septembre du CS ne sont pas la fin de l'histoire d'un abus arrogant de pouvoir à l'Université Stendhal. Quand j'ai assisté à la rencontre d'octobre du CS, j'ai demandé poliment la possibilité de corriger le"compte rendu" avant le vote d'approbation. Le Vice-Président Lafon m'a refusé cette possibilité.

 

J'ai alors demandé que ma défense en 25 points, qui visait à corriger les erreurs et les déformations de ce "compte rendu" utilisées pour justifier la suppression du CEIMSA, soit incluse dans le "compte rendu" en tant que réponse aux accusations portées contre ma conduite professionnelle en tant que directeur du CEIMSA. Cela m'a été aussi refusé. Le rapport officiel de la réunion du CS de septembre montre que ces accusations très dures contre moi et ma conduite professionnelle ont été faites à la réunion du CS en ma présence et sans que j'aie pu me défendre. Seulement un point de vue sur cette sordide affaire a été enregistré dans le "compte rendu" officiel de l'Université Stendhal, puis silence... Le vote pour accepter ce "compte rendu" de la réunion du CS de septembre a été presque unanime à la réunion d'octobre.

 

Je m'adresse à vous, mes collègues au Conseil d'administration, en vous demandant de bien vouloir corriger cette faute avant que la même chose vous arrive et que vous regrettiez votre inaction.

 

F. Feeley

 

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REPONSE AU "COMPTE RENDU" DE LA REUNION DE SEPTEMBRE DU CONSEIL SCIENTIFIQUE A L'UNIVERSITE STENDHAL.

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a)      Disparition de Victor del Litto

Victor del Litto, grand spécialiste de l'oeuvre de Stendhal et ancien Doyen de la

Faculté des Lettres de Grenoble, a disparu au cours de l'été 2004. Le Conseil

Scientifique rend hommage à sa mémoire. Des hommages officiels seront rendus par

la ville de Grenoble et par l'Université dans les mois à venir.

 

b)      Distinctions

Bernard  Miège, Professeur à l'UFR  des Sciences de l'Information et de  la Communication, a été fait Docteur honoris causa de l'Université de Bucarest.

Gilles Philippe,  Professeur à l'UFR de Lettres, vient de se voir attribuer une délégation à l'Institut Universitaire de France.

Le Conseil Scientifique se réjouit de ces distinctions et adresse à ces deux collègues ses chaleureuses félicitations.

 

c)      Affaire F. Feeley

Le Président et le Vice-Président souhaitent informer les membres du Conseil des développements de l'affaire en cours.

 

Rappel: à sa séance du 23 mars 2004, où le renouvellement de la dotation financière annuelle du Ceimsa (par prélèvement sur le BQR) était à l'ordre du jour, le Conseil a décidé, après en avoir débattu, de ne pas renouveler ladite dotation pour 2004. Cette décision s'appuie notamment sur l'expertise négative du Ministère. Il s'avère clairement qu'au bout de quatre ans le Ceimsa n'a pas réussi à progresser, notamment en termes d'effectifs ; ses effectifs sont même en chute.

 

 

 

(1)

**(See Document #1.a in Newsletter Number 22, which contains the complete archives of the CEIMSA Crisis, “Scandal at Stendhal,” at http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/. In this document (dossier numéro 20032215 from the Ministry of Education) a positive evaluation of CEIMSA is given, despite the formal “avis défavorable” because of its size. As a solution to this problem of size, the Ministry encouraged CEIMSA to develop a network with other French universities within 15 days, in order to gain immediate approval from the Ministry. My attempt to develop this network on short notice was delivered to former President Lise Dumasy, but my appeal was never sent to the Ministry [please see Doc.#1.c].  Subsequently, I was presented with three options by former President Dumasy : a) to join the research center CEMRA, which was directed by Patrick Chezaud in the UFR d’Anglais, b) to affiliate CEIMSA with the equip Institut des Langues et Cultures de l’Europe (ILCE), which was headed by Michel Lafon, or c) to remain a local, autonomous research center and make a new appeal to the Ministry in two years, after building a network with Americanist scholars in other French universities, as the Ministry itself had suggested.)**

 

**(se référer au Document #1.a dans la Newsletter Number 22, qui contient toutes les archives de la crise du CEIMSA "Scandale à Stendhal" à l'adresse http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/. Dans ce document (dossier N°20032215 du Ministère de l'Education) on relève plusieurs appréciations positives du CEIMSA, en dépit de l'avis défavorable émis du fait de sa taille insuffisante. Pour résoudre ce problème de taille, le Ministère encourage le CEIMSA à créer un réseau avec d'autres universités. Si un tel réseau avait pu être créé avant 15 jours, le Ministère aurait pu donner immédiatement son agrément. J'ai tenté de proposer un tel réseau dans une brève note transmise à la Présidente Dumasy, mais elle ne fut jamais transmise au Ministère (voir document #1.c). En conséquence, Lise Dumasy me proposa trois options: a) me rattacher au CEMRA, dirigé par Patrick Chézaud à l'UFR d'Anglais, b) affilier le CEIMSA à l'Institut des Langues et Cultures de l'Europe, sous la responsabilité de Michel Lafon, ou d) rester un centre de recherche local et autonome et le présenter à nouveau au Ministère dans deux ans, après avoir créé un réseau avec des Américanistes d'autres universités, ainsi que le Ministère lui-même l'avait suggéré)**

 

 

 

Francis Feeley, présent ce jour-là, ne conteste pas le bien-fondé de cette décision,

 

(2)

**(This decision concerned the BQR only. The «extinction» of CEIMSA was never discussed at this meeting. On the contrary, there was the discussion of CEIMSA being affiliated with the large multi-center equipe directed by Vice-President Lafon and which had recently changed its name to from Institut des Langues et Cultures de l’Europe (ILCE) to Institut des langues et des cultures d'Europe et d'Amérique (ILCEA) and declared its new objectives as follows: “Ces recherches sont menées dans les différentes aires (géographiques, historiques, politiques, culturelles et linguistiques) représentées au sein de l’ILCEA, qui englobent, au-delà de l’Europe, les mondes anglo-américain et hispano-américain. Elles orientent les différentes publications de l’ILCEA, ainsi que les thèses inscrites en son sein.)**

**(Cette décision concernait seulement le BQR. La "mise en extinction" du CEIMSA n'a jamais été discutée lors de cette réunion. Au contraire, il a été évoqué au cours du débat que le CEIMSA pourrait s'affilier à la fédération d'équipes de l'ILCE dont le responsable Michel Lafon avait récemment changé l'intitulé en ILCEA (Institut des langues et des cultures d'Europe et d'Amérique) en affichant ainsi ses nouveaux objectifs: "Ces recherches sont menées dans les différentes aires (géographiques, historiques, politiques, culturelles et linguistiques) représentées au sein de l’ILCEA, qui englobent, au-delà de l’Europe, les mondes anglo-américain et hispano-américain. Elles orientent les différentes publications de l’ILCEA, ainsi que les thèses inscrites en son sein.)**

 

 il reconnaît qu'il est quasiment le seul membre de son centre et qu'il n'a qu'un ou deux doctorants. Il annonce qu'il réfléchit à une intégration au sein d'une équipe. L'existence en tant qu'équipe émergente autonome du Ceimsa n'a plus de raison d'être  le Conseil en prend acte.

 

(3)

**(Again, there was never a discussion at the 23 March meeting of the CS of the question of whether or not to close CEIMSA, but rather to save it by integrating it into another equip, such as the Institut des langues et des cultures d'Europe et d'Amérique (ILCEA), the equip headed by Vice-President Lafon, which contains the following 5 centres fédérés :

• Centre d’études et de recherches allemandes et autrichiennes contemporaines (CERAAC)

• Centre d’études et de recherches hispaniques de l’université Stendhal (CERHIUS)

• Centre d’études slaves contemporaines (CESC)

• Groupe de recherche multilingue en traduction spécialisée (GREMUTS)

• Groupe de recherche sur la régulation, économie et civilisation (GRREC)

but which does not yet have Center focusing on North America.)**

 

**(A nouveau je maintiens que la question de dissoudre ou non le CEIMSA n'a jamais été discutée lors de la réunion du 23 Mars du CS, mais au contraire il a été question de le sauvegarder en l'intégrant dans une autre équipe, telle que l'ILCEA, qui comprenait les cinq centres de recherche fédérés suivants:

• Centre d’études et de recherches allemandes et autrichiennes contemporaines (CERAAC)

• Centre d’études et de recherches hispaniques de l’université Stendhal (CERHIUS)

• Centre d’études slaves contemporaines (CESC)

• Groupe de recherche multilingue en traduction spécialisée (GREMUTS)

• Groupe de recherche sur la régulation, économie et civilisation (GRREC)

mais ne comprenait pas de centre de recherche sur l'Amérique du Nord)**

 

 

 

Quelques mois plus tard, M.Feeley se lance dans une campagne de «défense du Ceimsa», de dénigrement de l'Université et d'attaque du Président et de l'équipe présidentielle. Dans un article du Dauphiné libéré du 7 septembre 2004, intitulé «Polémique internationale à l'Université Stendhal », il dénonce même la «haine idéologique».

 

(4)

**(My efforts to defend CEIMSA began after M. Lafon informed me on 11 June that CEIMSA would be formally “mis en extinction” by order of a letter from him and President Chezaud (please see Document #1.d) and subsequently rejected my requests to appeal this decision at the next CS meeting on 22 June, and, at the same time, he refused my request that a review of this decision be put on the agenda for the CS meeting in September. After M. Lafon refused all of these requests, only then did I  inform him that many people would be upset by this decision to close CEIMSA. I at once informed the many supporters of CEIMSA of what had happened and began gathering documentation for the Center’s archives, urging supporters of CEIMSA to petition the Stendhal University administration in a polite and well-reasoned manner to reopen this discussion and reconsider their decision to close CEIMSA.)**

 

 

**(Mes efforts pour défendre le CEIMSA ont commencé après que Michel Lafon m'eut informé le 11 Juin que le CEIMSA serait officiellement "mis en extinction" par une lettre de lui et du Président Chézaud (voir Document #1.D) et qu'il eut rejeté mes demandes d'en appeler de cette décision lors de la réunion du CS du 22 Juin, tout en refusant également de mettre ce problème à l'ordre du jour de la réunion du CS en septembre. C'est seulement après que Michel Lafon eut refusé toutes ces demandes que je l'ai informé que de nombreuses personnes seraient perturbées par la décision de dissoudre le CEIMSA. J'ai alors immédiatement informé tous ceux qui étaient en contact professionnel avec le CEIMSA, en particulier les étudiants et la communauté universitaire française et étrangère, de ce qui était arrivé et j'ai commencé à demander aux utilisateurs du CEIMSA et de ses fonds documentaires de demander aux responsables de l'Université, dans les formes requises, de reconsidérer la décision de dissoudre le CEIMSA et de supprimer les accès à son site web)**

 

Le «droit de réponse » ci-dessous a été adressé au Dauphiné:

 

«La Présidence de I 'Université Stendhal tient à rappeler que la fermeture du CEIMSA résulte de procédures d'évaluation internes et nationales, qui s'appliquent à tous les centres et

laboratoires de recherche du pays.

 

(5)

**(The internal and national proceedure for evaluation of CEIMSA was never completed. At the national level, the Ministry of Education’s suggestion that CEIMSA appeal the “avis défavorable” within 15 days was acted on, but this appeal was never critiqued locally nor was it ever sent to the Ministry for a final decision. And at the local level, I was not permitted to appeal the decision to close CEIMSA before the end of the promised two-year period for that would enable me to create a network with other universities. In both cases, Stendhal University administrators prevented the completion of the procédures d'évaluation.)**

 

**( A ma connaissance, aucune procédure d'évaluation scientifique des activités du CEIMSA interne ni nationale n'a jamais été conduite. Ou si elle l'a été, je n'ai été informé ni des noms du ou des évaluateurs parmi les pairs de ma discipline ni de l'existence d'un rapport d'évaluation. An niveau national, le Ministère de l'Education, après son avis défavorable basé sur la taille du centre, a suggéré qu'une nouvelle demande lui soit soumise sous 15 jours, mais celle-ci n'a pas été évaluée localement et n'a pas non plus été transmise au Ministère pour décision finale. Au niveau local, je n'ai pas été autorisé à faire appel de la décision de mettre le CEIMSA en extinction avant la fin de la période de deux ans qui m'avait été promise pour créer un réseau de recherche avec d'autres universités. Dans les deux cas, les responsables de l'université ont évité de recourir à une procédure d'évaluation scientifique standard.)**

 

 

 

Elle signale au passage que la décision d'accorder ou de ne pas accorder «soutiens et crédits» à un centre de recherche ne relève pas de l'arbitraire «du Président et de son équipe», mais de la responsabilité du Conseil Scientifique de l'Université, instance démocratiquement élue. Le directeur de l’ex-CEIMSA est membre de ce Conseil, il était présent le jour où cette décision a été prise et il ne l'a nullement contestée ce jour-là, tant elle est apparue parfaitement fondée à tous.

 

(6)

**(Once again the extinction of CEIMSA was never discussed at the 23 March meeting of the CS, only the refusal of a BQR a sum of money which would have enabled US Senator James Abourezk to speak at the International Conference with James Hightower on April 22-23 at Stendhal University-Grenoble3. Also discussed was the possibility of attaching the center CEIMSA to M. Lafon’s large equip, ILCEA, as it sixth center.)**

 

**(Encore une fois, la "mise en extinction" du CEIMSA n'a jamais été discutée lors de la réunion du CS du 23 Mars. Seule a été refusée une subvention du BQR que j'avais demandée pour couvrir le coût de la participation du Sénateur US James Abourezk qui devait intervenir lors de la Conférence Internationale organisée les 22 et 23 Avril à l'université Stendhal avec James Hightower. Il fut aussi discuté lors de cette séance du CS la possibilité de rattacher le CEIMSA à la fédération d'équipes ILCEA, comme sixième équipe de cette fédération.)**

 

La recherche universitaire ne se décrète pas dans les médias ni à la criée. Elle est une

activité sérieuse et collective, financée par les deniers publics, qui doit répondre à une série de critères d'excellence, réunir un nombre minimal d'enseignants-chercheurs et de doctorants, produire des travaux utiles à la communauté scientifique, reconnus par elle, et se soumettre à des expertises rigoureuses, à commencer par celles du Ministère. Le CEIMSA, né en 2000 à l'initiative d'un enseignant-chercheur, n'a malheureusement jamais réussi à atteindre, pas plus en termes d'effectifs qu'en termes d'orientations scientifiques, les niveaux minimaux permettant une reconnaissance institutionnelle officielle, et ce malgré l'aide constante que lui a apportée I 'Université pendant quatre ans.

 

(7)

**(«Les termes d’orientations scientifiques» de CEIMSA was never the subject of debate in the CS, as the comptes rendus since September 2000 will clearly show. No criteria and no evaluation of CEIMSA was ever provided by the CS before M. Lafon’s June 11, 2004 announcement of his intention to close the center permanently. Also, the promised letter from Vice-President Lafon and President Chezaud announcing the “extinction” of  CEIMSA was never sent to me.)**

 

**(Les "orientations scientifiques" du CEIMSA n'ont jamais fait l'objet de débats au sein du CS, comme le montrent clairement les comptes rendus de ses réunions depuis septembre 2000. Aucun critère d'évaluation scientifique du CEIMSA n'a jamais été avancé par le CS avant que Michel Lafon annonce le 11 Juin 2004 son intention et celle du Président Chézaud de "mettre en extinction " le CEIMSA. Je précise également que la lettre promise par Michel Lafon et annonçant cette décision ne m'a jamais été adressée.)**

 

Ni «haine idéologique», ni «polémique internationale», ni «autodafé électronique », nulle menace sur «la liberté d'expression», et pas davantage d'«inondation de pétitions et de mails de soutien» (l'outrance de ces termes prêterait à sourire, s'ils ne constituaient, pour la plupart d'entre eux, des accusations d'une extrême gravité), mais une réalité élémentaire et incontestable l'Université Stendhal n'a pas vocation, pas plus d'ailleurs qu'aucune autre université française, à promouvoir au rang de centre de recherches les activités d'un seul de ses membres, aussi véhément et soucieux de publicité soit-il.»

Fin du communiqué

 

(8)

**(I did not seek out the interview with Dauphiné libéré and when the journalist telephoned me at my home and asked me why CEIMSA had been closed, I replied that I honestly did not know. I never accused the President of “haine ideologique,” and no reasonable person could hold me responsible for the opinions of other supporters of CEIMSA. I simply answered the journalist that I had received no explanation as to why the new President has suddenly reversed the promise of former President Dumasy, who had promised that I could have two more years (until spring 2005) to establish a network with other Americanist scholars working at universities in the Rhone-Alpes region of France.

Moreover, is it not a serious violation of Academic Freedom to suppress all public access to several years of research presented by scholars associated with CEIMSA at conferences financed by Stendhal University and subsequently published on the CEIMSA web site which was located on the Stendhal University server?  )**

 

**(Je ne suis pas à l'origine de l'interview du Dauphiné Libéré et lorsque la journaliste a téléphoné chez moi et m'a demandé pourquoi le CEIMSA avait été fermé, j'ai répondu honnêtement que je ne savais pas. Je n'ai jamais accusé le Président de "haine idéologique" et aucune personne responsable ne peut me tenir responsable des opinions émises par ceux qui défendent le CEIMSA. J'ai seulement répondu à la journaliste que personne ne m'avait expliqué pourquoi le nouveau Président était soudainement revenu sur la promesse de la précédente Présidente Lise Dumasy de me donner deux ans de délai pour créer un réseau de recherche avec d'autres Américanistes des universités du sud est de la France.

Par ailleurs n'est-ce pas une atteinte à la liberté d'expression de supprimer tout accès public à l'ensemble des résultats de recherche des collaborateurs du CEIMSA et notamment des trois conférences internationales organisées à Grenoble avec un financement de l'université?)**

 

Michel Lafon rappelle à nouveau qu'il n'est pas du pouvoir d'un Président d'Université (ni de son équipe) de créer ou de dissoudre une équipe de recherche:

c'est la fonction du Conseil Scientifique, instance élue, qui a pleinement joué son rôle, en toute connaissance de cause, en fondant ses décisions sur des motifs purement scientifiques, évidence que personne n est fondé à contester, et surtout pas un membre de ce Conseil.

 

(9)

**(Again, I have not to this day received an answer to my question: Why was the promise for a two-year extention, to give more time to CEIMSA to establish a network, suddenly reversed when President Chezaud replaced out-going President Dumasy?)**

 

**(A nouveau je précise que jusqu'à aujourd'hui je n'ai reçu aucune réponse à ma question: pourquoi est on soudainement revenu sur la promesse de m'accorder deux années pour créer un réseau de recherche lorsque le Président Chézaud a remplacé la précédente Présidente Lise Dumasy ?)**

 

Il lit ensuite un courrier envoyé par le Secrétaire général du SNCS au Président le 26 août 2004, dénonçant un «autodafé électronique» et annonçant l'envoi d'un communiqué de presse à l'AFP (qui, s'étant informée de la réalité de l'affaire, a renoncé à publier ce communiqué).

Un courrier sera adressé à ce syndicat.

 

Sur l'« autodafé electronique » (sic) : lorsqu'une équipe cesse d'exister, elle ne peut pas continuer à avoir un site hébergé sur le serveur de l'Université. Plus de trois mois après la décision du CS, la Vice-Présidente du CA a demandé à l'intéressé de chercher une solution d'hébergement de son site sur un serveur gratuit extérieur à l'Université, s'il souhaitait le conserver, et de se rapprocher pour ce faire du webmestre de l'Université, avec qui un rendez-vous a été pris, pour établir un lien entre sa page personnelle et ce site. L'intéressé a refusé cette solution et a choisi de faire héberger le site du «Ceimsa en exil » (sic) sur le serveur d'une université nord-américaine

 

(10)

**(Why did it take three months before I was notified that the CEIMSA web site would be closed, after the administrative decision to close CEIMSA? Also, does there really exist a free server which can house more than 3000 pages of scientific documentation? I believe that it is indefensible to argue that when a research center is closed the University cannot continue to provide public access to the scientific publications and discussions which were produced over a period of several years, and which include scholarly publications by members of the Stendhal University faculty, outstanding student research, not to mention the participation of internationally recognized specialists in the field of American studies.

And finally, I point out that my professional duties at Stendhal University require that I provide pedagogical services and research opportunities to my students and it is obvious that the CEIMSA web site constitutes an essential pedagogical tool allowing me to fulfill my duties as a research director and a teacher. Do university administrators have the right to deprive me of these tools? Is it defensible to argue that such pedagogical tools must be removed to a private internet server? )**

 

**(Pourquoi a-t-on attendu trois mois après la supposée décision administrative de clore le CEIMSA pour m'annoncer la suppression du site WEB ? D'ailleurs existe-t-il un serveur gratuit pour héberger une documentation de 3000 pages?  De toute manière je ne crois pas qu'on puisse soutenir que lorsqu'une équipe cesse d'exister, l'université ne peut pas continuer à assurer un accès public aux travaux de recherche qu'elle a réalisés: retire-t-elle les actes des séminaires et des colloques de ses bibliothèques ou les thèses soutenues par les étudiants qui ont travaillé dans cette équipe ? Enfin je signale que mes missions d'enseignant chercheur me font obligation d'assurer un service pédagogique et un service de recherche et il est évident que le site du CEIMSA constitue pour moi un outil de travail essentiel pour remplir ces deux missions. L'université a-t-elle le droit de m'en priver ? Peut-elle soutenir -comme certaines personnes me l'ont suggéré- que cet outil de travail devrait être implémenté sur un serveur privé ? )**

 

 

http ://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/index.html

 

 

(11)

**(The CEIMSA web site is an academic and scientific project which appropriately belongs on a university web site. Faculty at the University of California in San Diego, have recognized this fact and have offered temporary housing for CEIMSA so that it can continue its scientific and pedagogical work until academic freedom is restored at Stendhal University Grenoble 3 (I hope). In addition no access to a “page personnelle,” even for very short items like CVs and bibliographies, exists on the Stendhal University server.)**

 

**(Le site web du CEISMA est un instrument de travail à la fois pédagogique et de recherche qui trouve sa place normale sur un serveur du service public universitaire. Les partenaires réguliers du CEIMSA à l'université de Californie à San Diego ont tenu compte de cette réalité en offrant un hébergement que j'espère temporaire, qui est pour moi une aide précieuse pour me permettre de continuer mes activités de professeur avec efficacité en attendant que les libertés académiques soient rétablies, en ce qui me concerne, à l'université Stendhal. J'ajoute qu'il n'existe aucun accès à des "pages personnelles" pour les universitaires sur le serveur de l'université Stendhal, même pour des informations très brèves telles que les CV ou les bibliographies des enseignants chercheurs )**

 

Sous le titre général « Scandale à Stendhal », ce site comporte notamment :

 

(12)

**(This title is not a general title of the the web site. It is no more than the subject of the most recent of 22 Newsletters published by CEIMSA, and this could have been easily verified. This most recent Newsletter # 22, dated 1 September 2004, offers the many associates of CEIMSA in France and in the United States a complete set of documents on the crisis CEIMSA is now facing.)**

 

**(Ce titre n'est nullement le titre général du site. Il est facile de le vérifier. C'est celui de la plus récente des 22 Newsletters, datée du 1er septembre 2004, qui met à la disposition des usagers une liste complète de documents sur la crise à laquelle les collaborateurs du CEIMSA, en France et à l'étranger, sont confrontés.)**

 

- la liste des membres d'un «Comité de direction» du Ceimsa, qui est, pour partie ou en totalité, un faux

 

(13)

**(Not true. Each atelier director at CEIMSA was recruited by me and gave his/her permission to be included on this List. Occasionally, members have requested to be removed from this list, and when that happened their names were removed immediately.)**

 

**(Cette affirmation ne reflète en rien la réalité. Chaque directeur d'atelier au CEIMSA a été nommé par moi après m'avoir donné l'autorisation de l'inclure dans la liste. Il est arrivé que certains d'entre eux demandent à être déchargés de cette fonction, et dans ce cas leurs noms ont été immédiatement retirés de la liste.)**

 

- des mails personnels, publiés sans l'autorisation de leurs auteurs et longuement commentés;

 

(14)

**(This also is a false. All addresses listed on the CEIMSA web site are professional addresses and were listed only with the knowledge and permission of the parties involved. There is simply no evidence offered to support this accusation.)**

 

**(Cette affirmation est également contraire à la vérité. Le texte ne peut donner aucun exemple précis car tous les textes et toutes les adresses cités dans le site du CEIMSA sont des documents professionnels -y compris ceux relatifs à la crise du CEIMSA- et ils n'y figurent qu'avec la permission des personnes concernées.)**

 

- des documents comparant, implicitement et parfois même explicitement, l'action supposée du Président et de son équipe à des pratiques nazies.

 

(15)

**(In the many discussions about this crisis at CEIMSA some comparisons have been made with Stalinist Russia and Nazi Germany, but nowhere have I made such a comparison. At the Conseil Scientifique meeting last month, when the term autodafé was being discussed, I made the historical observation that the autodafé was not the systematic destruction of every copy of specific books; it was sufficient to destroy only those copies in selected libraries to introduce the desired censorship.)**

 

**( Au cours de nombreuses discussions sur la crise du CEIMSA certains ont fait des comparaisons avec la Russie stalinienne et l'Allemagne nazie, mais je n'en suis pas responsable. Lors de la réunion du CS le mois dernier, lorsque le terme autodafé électronique a été discuté, j'ai fait la remarque qu'un autodafé n'était pas la destruction systématique de tous les exemplaires d'un livre donné: la destruction des exemplaires dans certaines bibliothèques suffisait à imposer la censure recherchée.)**

 

 

Plusieurs points sont évoqués en séance :

 

- La perte ou destruction des documents du Ceimsa (3000 pages): M.Feeley reconnaît qu'aucun document n'a été perdu, que pas une des 3000 pages n'a été détruite.

 

(16)

**(I am simply not responsible for all the opinions of those people defending the CEIMSA web site. The National Association of Scientific Researchers in France (SNCS) is understandably concerned with the manner in which the CEIMSA web site was closed. Their communiqué of 30 July refered to the “electronic autodafé” at Stendhal University and concluded with the observation that the CEIMSA web site can be reinstalled on a web site immediately. At no time did anyone pretend that the archives of CEIMSA had been totally destroyed, and to state this idea is intentionally misleading.

 

There were four very negative consequences from the closing of the CEIMSA web site: a) it disrupted my summer course on American Foreign Policy because the web site provided students with necessary documents required in order to complete this course, b) it deprived my DEA and TER students of research materials during the summer, in preparation for the jury defense of their memoires in September, c) it deprived me of materials and exchanges necessary for the completion of my book on President Bush, for which I had signed a contract and the terms of which I now can not satisfy, and d) it resulted in the systematic removal from the Google Search Engine and all other internet search engines of all references to the dozens of authors and titles of essays and articles published on the CEIMSA web site.

 

NOTE : As anyone knowledgeable of the internet can attest, the mere fact that a CD rom with the entire CEIMSA web site copied on it was given to me in July by Stendhal University Web Master, M. Gerard Wagner, simply does not represent a solution to the above four problems caused by the removal of the CEIMSA web site from the Stendhal University server.)**

 

**( Je ne suis pas responsable du communiqué du syndicat des chercheurs qui parle d'autodafé électronique. Mais ce communiqué se termine par les phrases suivantes: "Dieu merci, contrairement à une bibliothèque brûlée, un site WEB jeté à la corbeille peut être remis en ligne sans délai..." En fait, personne n'a jamais prétendu que les fonds documentaires du CEIMSA avaient été totalement détruits et il n'y a donc pas lieu de faire croire que de telles allégations ont été proférées.

Cependant, la destruction de ce site sur le serveur de l'université et par conséquent la suppression de toute possibilité d'y accéder a eu des conséquences graves:

a) elle a interrompu mes cours d'été sur la politique étrangère américaine puisque le site fournissait aux étudiants les documents nécessaires pour qu'ils suivent ce cours,

b) elle a empêché mes étudiants en DEA et TER d'accéder aux documents nécessaires à leurs recherches au cours de l'été, en vue de préparer la défense de leurs mémoires devant leur jury en septembre,

c) Elle m'a privé des matériaux et des possibilités d'échanges professionnels nécessaires pour achever mon ouvrage sur le Président Bush, pour lequel j'avais signé un contrat dont je n'ai pu honorer les termes ,

d) Elle a entraîné l'élimination systématique sur le moteur de recherche Google et sur tous les autres moyens de recherche sur internet de toutes les références aux douzaines d'auteurs et aux titres d'ouvrages et d'articles publiés sur le site du CEIMSA, et finalement

e) elle a brutalement coupé tout accès aux fonds documentaires constitués par le CEIMSA pour les nombreux usagers grand public intéressés par des informations sur la civilisation et la vie culturelle et politique actuelle des USA.

Comme tout utilisateur moyen des ressources d'internet peut en témoigner, le simple fait que le webmaster de l'université Stendhal, M.Gérard Wagner, m'ait donné en Juillet un CD avec la copie du site entier du CEIMSA ne pouvait fournir aucune solution à ces graves conséquences provoquées par la destruction du site sur le serveur de l'université.)**

 

- Le «Comité de direction» du Ceimsa: M.Feeley finit par expliquer qu'il s'agit de collègues qui avaient accepté de diriger un atelier à un colloque.

 

(17)

**(This is also False. Le Comité de direction at CEIMSA is a group of scholars who have generously agreed to donate their time and their considerable expertise to occasionally send CEIMSA articles,  and also to periodically review the texts which have been posted on the permanent ateliers located on the CEIMSA web site, of which there are twenty, and of which each Director has editorial control over one or more. Thus, a rich variety of texts are made available on the CEIMSA web site, selected and reviewed  by established French and American scholars for use by Grenoble students of contemporary American society. We are indeed very fortunate to have the expertise editorial service at no cost to Stendhal University.)**

 

**( Cette affirmation est également erronnée. Le Comité de Direction du CEIMSA est un groupe de scientifiques qui ont généreusement accepté de donner leur temps et leurs connaissances pour envoyer occasionnellement des articles au CEIMSA, et pour effectuer périodiquement une évaluation des textes publiés dans les ateliers permanents accessibles sur le site du CEIMSA. Ces ateliers sont au nombre de vingt et chaque membre du Comité Directeur a le contrôle éditorial d'un ou plusieurs d'entre eux. C'est pourquoi une très riche variété de textes sont disponibles sur le site du CEIMSA, sélectionnés et approuvés par des scientifiques reconnus français et américains à l'usage des étudiants sur la société américaine contemporaine. Nous sommes vraiment très favorisés de disposer de cette importante expertise éditoriale à un coût nul pour l'université Stendhal.)**

 

- La perte d'un contrat éditorial pour un livre «contre Bush »: sommé d'en faire la preuve, M. Feeley se réfracte.

 

(18)

**(At no time did I describe the book which I had contracted with a publisher in 2004 as “contre Bush”. It was to be a scientific analysis of George W. Bush’s career, seen by a Texan (myself), who is familiar with the political culture of Texas. It was this aspect that interested the publisher, and this was the reason that he signed a contract to complete the book before the middle of August and publish it before the elections in November. The fact that the CS recording secretary wrote her opinion of this unpublished book in her compte rendu of the September CS meeting is indicative of the prejudicial atmosphere created at this meeting.)**

 

**( A aucun moment je n'ai présenté le livre pour lequel j'avais signé un contrat de publication en 2004 comme un livre "contre Bush". Il devait s'agir d'une analyse scientifique de la carrière de Georges W. Bush vue par un texan (moi-même) familier de la culture politique de l'Etat du Texas. C'est l'aspect qui intéressait l'éditeur et c'est pourquoi il avait signé un contrat prévoyant de terminer l'ouvrage vers la mi Août afin de le publier avant les élections de novembre. Le fait que c'est une opinion personnelle sur ce livre non publié qui figure dans le compte rendu de la réunion de septembre du CS est significatif de l'atmosphère de partialité qui a dominé cette réunion.)**

 

- La divulgation et l'exploitation de mails privés : pas de réponse de l'intéressé.

 

(19)

**(This accusation is totally False; no “private mail,” in any meaningful sense of the term, has been posted on the CEIMSA web site. Once again, not one example was offered in support of this accusation. Vital public issues remain the subject of this web site and all mail relates either to scholarly discussions of contemporary political culture in the United States or to the survival of this scientific Center of information and analysis of American society.)**

 

**(Cette accusation est absolument fausse: aucun "mail privé" dans quelque sens de ce terme n'a été divulgué sur le site du CEIMSA. Comme précédemment, le texte ne peut fournir aucun exemple précis fondant cette calomnie. Les problèmes publics essentiels sont les seuls sujets traités sur ce site et tous les mails cités concernent soit des discussions scientifiques sur la culture politique contemporaine aux Etats Unis soit les efforts déployés pour la survie de ce centre de recherche d'information et d'analyse de la société américaine.)**

 

- La gestion financière hasardeuse du Ceimsa pendant ses quatre années d'existence; M.Feeley précise que la subvention que lui avait attribuée le Conseil Régional pour publication papier des actes d'un colloque n'était pas de 20.000 francs mais de 30.000 francs.

 

(20)

**(The accusation that CEIMSA managed its finances in a dubious fashion [gestion financière hasardeuse] is advanced, once again, without slightest effort to provide supporting evidence. This is a very serious accusation whose sudden appearance could be considered libelous. Charges of this kind represent an attempt to intimidate by threatening innuendo rather than to impress by a frank discussion of the facts.

 

We are prepared to respond in writing to all written accusations of this nature. If the authors of this accusation are referring to the multiple difficulties and the heavy weight of administrative and financial management, which is the common lot of all teachers who are seriously attempting to achieve the stated mission of this University despite the obstacles which they encounter, they should look at the inadequate material support and the lack of human resources made available to universities. If university teachers were provided with more professionally trained administrative personnel, and with resources adequate to support the normal function of their pedagogical services, including their research activities, there would be many fewer administrative problems at universities. )**

 

**( L'expression "gestion financière hasardeuse" avancée une fois de plus sans aucune preuve, est une accusation très grave qui surgit soudainement dans cette affaire et peut être considérée comme diffamatoire. Comme souvent, un tel comportement cherche à impressionner par des sous-entendus menaçants mais ne s'appuie sur rien de concret.

Nous sommes prêts à répondre, par écrit, à toute accusation précise sur ce terrain. Si les rédacteurs de ce texte font référence aux multiples difficultés et lourdeurs de gestion administrative et financière qui sont le lot commun de tous les enseignants chercheurs qui s'efforcent de faire vivre les missions de l'université malgré les obstacles qu'ils rencontrent, ils se trouveront rapidement et facilement renvoyés à la faiblesse désolante des moyens matériels et humains affectés aux universités. Si les enseignants chercheurs disposaient d'un personnel administratif suffisant et bien formé ainsi que des ressources nécessaires à un fonctionnement normal de leurs recherches et de leur enseignement, il y aurait beaucoup moins de difficultés de gestion.)**

 

- Les difficultés de M.Feeley à fédérer les recherches des nord-américanistes de l'Université.

 

(21)

**(The agreement between CEIMSA and President Lise Dumasy was that the network with scholars of North American studies at other universities should be made before the end of two years (by spring 2005), in order to reapply for recognition from the Ministry of Education in Paris. However, after the election of M. Partick Chezaud as the new university President, CEIMSA was closed and its web site was removed from the Stendhal University server in July 2004, at the end of only the first year of the promised two-year period for establishing an interuniversity network.

Among the participants at CEIMSA’s Third International Conference, in April 2004, four scholars from other universities came to present papers and to discuss the possibility of participating in a network of Anglo-American scholarship. These specialists coming from Montpellier, Chambéry, Lyon, and California- were interested in helping CEIMSA create the necessary network by spring 2005. But the abrupt closure of CEIMSA and its web site last June seriously threatens this project, which had been  conducted in “good faith” for nearly a year. This action violated the agreement made in February 2003, despite the fact that M. Chezaud as candidate for the office of University President had promised to continue the policies of President Dumasy, in exchange for her support of his candidacy at university president.)**

 

**( L'accord passé entre le CEIMSA et la Présidente Lise Dumasy prévoyait qu'un réseau de recherche devait être créé avant deux ans avec des Américanistes d'autres universités, afin de renouveler une demande de reconnaissance par le Ministère. Cependant, après l'élection de M. Patrick Chézaud à la Présidence le CEIMSA a été "mis en extinction" et son site web détruit sur le serveur de l'université dès Juillet 2004, soit un an avant l'échéance convenue.

Cependant, parmi les participants à la troisième Conférence Internationale d'Avril 2004, quatre chercheurs d'autres universités ont présenté des communications et ont discuté la possibilité de participer à un réseau sur les recherches nord américaines. Ces chercheurs venus de Montpellier, de Chambéry, de Lyon et de Californie ont manifesté leur intention de contribuer à créer un tel réseau avec le CEIMSA avant le printemps 2005. Toutefois la brutale dissolution du CEIMSA et de son site WEB au cours du mois de juin menace sérieusement la réalisation de ce projet, préparé de bonne foi depuis pratiquement une année. Cette dissolution a suspendu l'accord passé en fécrier 2003, en dépit du fait que M. Chézaud, lors de sa candidature à la Présidence, s'était engagé à poursuivre la politique de Lise Dumasy.)**

 

- Sa méconnaissance des règles régissant la vie universitaire et, notamment, la recherche (attributions et rôle respectifs d'un Président d'Université et du Conseil Scientifique, fonctionnement des Equipes, montage d'un dossier scientifique, différence entre un programme de colloque et un programme de recherche, différence entre une subvention pour colloque et une dotation annuelle, etc.)

 

(22)

**(It is quite true that I have not yet mastered all the rules which govern French universities. For this reason I wish someone would explain to me why, immediately after the new university President assumed office, CEIMSA was deprived of the annual subsidy (BQR) which the Conseil Scientifique had awarded me over the past three years and with which I had conducted research and organize international conferences, where the reports on scientific research were presented to large  groups of students, scholars and citizens of Grenoble. Suddenly, and without apparent cause, this subsidy was discontinued at a time when I was seriously following the Ministry’s directive by building an interuniversity network of Americanist scholars. This abrupt change in policy at the CS corresponded with the election of the new President of Stendhal University.)**

 

**( Il est vrai que je ne maîtrise pas parfaitement les règles régissant la vie universitaire en France. C'est pourquoi j'aurais souhaité qu'on m'explique pourquoi, à l'occasion de l'élection d'un nouveau Président, le financement par le BQR qui m'était accordé depuis trois ans pour l'organisation de conférences internationales et pour mes activités de recherche a brusquement cessé et pourquoi on met un terme aux activités du CEIMSA alors que je m'efforce de mener à son terme un processus de création de réseau de recherche conforme aux voeux du Ministère..)**

 

A l'issue de la discussion, le CS adopte la motion suivante :

 

«Le Conseil Scientifique de l'Université Stendhal, réuni le 16 septembre 2004, tient à rappeler :

- que c'est en toute connaissance de cause, après évaluation par les instances compétentes et à l'issue d'un débat, qu'il a décidé de ne pas renouveler la dotation financière annuelle du Ceimsa, lors de sa séance du 23 mars 2004 et, par conséquent, de mettre fin à l'existence de ce centre comme équipe émergente autonome; (le responsable du Ceimsa, présent à ce Conseil, n'a pas contesté la décision, a reconnu qu'il était quasiment le seul membre de son équipe et qu'il réfléchissait à son intégration au sein d'une équipe reconnue);

 

(23)

**(Again, the extinction of CEIMSA was never discussed at the 23 March meeting of the CS, as is documented in the Compte rendu of this meeting.)**

 

**( A nouveau je maintiens que la "mise en extinction" du CEIMSA n'a jamais été discutée lors de la réunion du CS du 23 Mars, comme on peut le constater dans le compte rendu de cette réunion.)**

 

- que cette décision relève du Conseil Scientifique, instance constituée d'élus du personnel et des étudiants de l'Université Stendhal, et pas du Président de l'Université ni de l'équipe présidentielle;

 

(24)

**(We must simply take a look at the facts: It was not the Conseil Scientifique which closed CEIMSA. Such a discussion never took place before CEIMSA was closed, as is shown in the Minutes of the 23 March meeting. (see Document #1.d on the CEIMSA-IN-EXILE web site) Rather, it was Vice-President Michel Lafon who announced in his email communication of 11 June, and Vice-President Odile Lagacherie who announced the removal of the CEIMSA web site from the university server in her letter of 28 June.

Again, this sudden and unexpected decision occurred very soon after the election of President Chezaud.)**

 

 

**( Il faut pourtant regarder les faits en face: ce n'est pas le Conseil Scientifique qui a mis en extinction le CEIMSA, une telle décision aurait été consignée dans le compte rendu de sa réunion du 23 Mars. C'est le Vice Président Michel Lafon qui me l'a annoncé dans un mèle électronique du 11 juin et c'est la Vice Présidente Odile Lagacherie qui m'a annoncé la destruction du site WEB sur le serveur dans sa lettre du 28 juin.)**

 

- que M. Feeley est parfaitement libre de continuer à mener ses recherches selon les modalités qui lui conviennent et d'héberger sa documentation sur un serveur de son choix, le serveur institutionnel de l'Université ne pouvant héberger que les sites de ses composantes scientifiques.

 

Le Conseil signale au passage que pas une page de cette documentation n'a été perdue ni «brûlée» : l'accusation d' «autodafé électronique», parmi d'autres, est particulièrement mensongère et injurieuse. S'indignant de la campagne de désinformation menée depuis plusieurs mois par M.Feeley contre l’Université Stendhal, le Conseil Scientifique tient à exprimer sa solidarité et son soutien sans réserve au Président et à son équipe. Le Conseil Scientifique considère que cette mise au point clôt définitivement toute polémique. Cela implique que l'intéressé mette immédiatement et clairement fin à cette campagne et à toutes les actions qui lui sont liées.»

 

(25)

**(Once again, I must repeat that no one has accused Stendhal University of permanently loosing or burning the archives of CEIMSA. But the reality is that by removing this site from the university server, all public access to these documents and publications were eliminated, and, due to the nature of the internet search engines, they remain unavailable to the public to this day.

It should be clear to any reasonable person that there are many hundreds of people interested in the CEIMSA affaire today, and that I have no authority over them or their legally protected rights to freedom of speech under the laws of the

Ve Republic.)**

 

**( Encore une fois, je répète que personne n'a accusé l'université d'avoir perdu ou brûlé les fonds documentaires du CEIMSA. Mais la réalité est qu'elle a détruit ces fonds sur son serveur et supprimé ainsi toute possibilité d'accès public à cette documentation. C'est pourquoi il devrait être clair pour toute personne raisonnable que plusieurs centaines d'usagers de ce site sont aujourd'hui concernés par "l'affaire du CEIMSA" et que je n'ai aucune autorité sur eux pour restreindre leur liberté de parole sous les lois de la Vème république.)**

 

 

Cette motion est adoptée par 16 voix pour, 2 contre et une abstention.

 

Le Conseil d'Administration de l'Université Stendhal, réuni le 20 septembre 2004, a tenu à approuver cette motion (à l'unanimité moins une abstention).