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version française

11 décembre 2005

Cher(e)s collègues et ami(e)s du CEIMSA,

     Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de la réunion tenue le mois dernier, le 21 novembre, au café/restaurant le Tonneau de Diogène, où la politique administrative de l'Université  Stendhal a été discutée, par rapport la censure du centre de recherches américain, CEIMSA, qui a eu lieu pendant le printemps de l’année 2004.

     Cette conférence, qui était ouverte au grand public, a eu lieu au café/restaurant Tonneau de Diogène au centre ville de Grenoble. Il était organisé par Les amis du Monde diplomatique avec l'aide de la nouvelle association, Les amis du CEIMSA, et les chercheurs scientifiques liés au Syndicat  national des chercheurs scientifiques (SNCS), qui ont discuté des motivations idéologiques et l'incompétence administrative ayant abouti au déplacement des archives du CEIMSA du serveur de l'Université de Stendhal et à la suppression du centre de recherches, malgré des recommandations du Ministère de l'éducation qui encourageait le centre à continuer ses activités --ses publications et ses colloques internationaux-- en établissant un réseau de chercheurs en sciences sociales avec d'autres universités,  elles aussi engagées dans les études américaines.

     La mauvaise foie et la malhonnêté la de l'administration de l'Université Stendhal était le sujet de la discussion cette nuit de novembre au café le Tonneau à Grenoble.

Cordialement,

Francis McCollum Feeley

Professeur des Etudes américaines/

Directeur de recherche

Université Stendhal

Grenoble, France

http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/

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version française

Compte Rendu de la réunion des « Amis du Monde Diplomatique

Au Tonneau de Diogène, 6 place Notre Dame,  38000 Grenoble

« Le silence est un acte de mensonge : l’affaire de la CENSURE électronique au Campus de Grenoble (Univ. Stendhal) »

21 novembre 2005 à partir de 20h30

Jacques Toledano a fait bon accueil aux invités et à ceux qui ont participé à cette réunion. Il a présenté les quatre intervenants et a annoncé l'ordre de leurs présentations :

1. Présentation par le professeur Francis Feeley, directeur de CEIMSA-IN-EXILE: Le Professeur Francis Feeley a donné la chronologie des événements qui ont mené à la « mise en extinction » du CEIMSA, le centre de recherches qu'il a dirigé depuis septembre 2000 à l'université Stendhal.

Il a rappelé qu’il avait reçu une subvention annuelle de 10.000 francs de l'université de Stendhal pendant trois années après son arrivée en septembre 2000.  Cette subvention a été interrompue au printemps 2004, juste après l'élection du nouveau président de l’université, Patrick Chézaud, en dépit de l'activité remarquable de ce centre, qui a notamment organisé : (a) trois grands conférences internationales, dont chacune a attiré plus de 1000 participants pour un durée de deux jours, et (b) deux publications importantes, la première pour l’édition électronique des ACTES de la Conférence de janvier 2002 (plus de 500 page) ; et la seconde pour la traduction française du livre de Jim Hightower, Les Truands qui nous gouvernent (plus de 450 pages).

Le Ministère de l'Enseignement Supérieur avait recommandé en février 2004 que le  CEIMSA continue ses activités et renouvelle sa demande d’habilitation auprès du Ministère après avoir créé un réseau de chercheurs américanistes avec d’autres universités françaises. L’ancienne présidente de l’université Stendhal, Lise Dumasy, avait promis que cette université soutiendrait la poursuite des activités du CEIMSA comme équipe locale jusqu'à la création de ce réseau.

Le Professeur Feeley a ensuite  rappelé que le Président Chézaud s’est ensuite appuyé sur la « mise en extinction » du CEIMSA pour faire disparaître son site Internet du serveur  de l'université  Stendhal, avec plus de 4000 pages de documentation et tous les articles scientifiques publiés depuis sa création en septembre 2000.

Puis il a expliqué comment cet acte de censure scientifique a pu être contourné par l’offre de l’Université de Californie à San Diego, qui a proposé d’héberger le site du CEIMSA sur son propre serveur, pour manifester sa solidarité avec le mouvement de défense des "libertés académiques" violées à l'université de Grenoble III. L’adresse du nouveau site Internet provisoire du CEIMSA est : http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/.

Le Professeur Feeley a ensuite raconté comment ses huit étudiants doctorants n'ont pas été autorisés à s'inscrire à l’Université Stendhal, sous prétexte que leur centre de recherches avait été liquidé. Cette politique discriminatoire a pu elle aussi être contournée car l'Université de Savoie à Chambéry a accepté de les inscrire, les activités de recherche de Francis Feeley ayant été domiciliées au laboratoire « Langue, Littérature, Société » de cette dernière. C’est sur le campus de Chambéry que sera donc organisée en avril 2006 la prochaine conférence internationale de trois jours sur « L'histoire des mouvements pacifistes aux Etats-Unis ».

Ainsi, le Professeur Feeley continue à enseigner à l'université Stendhal-Grenoble III, mais il lui est interdit d'utiliser le serveur de cette université pour ses activités de recherche, et ses étudiants de troisième cycle ont été privés du droit de s'inscrire à l'université Stendhal et de continuer leur cursus en Etudes américaines sous la direction de leur professeur. Le Président Chézaud a reçu à plusieurs reprises des pétitions pour trouver une solution à ce problème, encore récemment par une résolution du conseil de l'UFR d’Anglais, votée par 13 voix contre 5 pour réintégrer les activités de recherches de professeur Feeley au sein de l'université Stendhal. Jusqu'à présent, le Président Chézaud et ses vice-présidents ont totalement ignoré ces demandes, sans aucune justification.

2. Marc Ollivier, économiste du CNRS en retraite: 

S’exprimant au nom de la section du Syndicat National de la Recherche Scientifique sur le campus de Grenoble, a expliqué pourquoi ce syndicat avait protesté contre les décisions du président de l’université Stendhal et demandé qu’elles soient annulées,

le plaçant dans le contexte politique plus grand des réformes néo-libérales qui a été analysé par plusieurs intellectuels français, parmi eux le Professeur Christian de Montlibert de l'université Marc Bloch à Strasbourg, dans son livre, Savoir à vendre: L'enseignement supérieur et la recherche en danger (Raison d'agir, 2004) :

            - Premièrement, il est inacceptable et illégal que les  publications et la documentation scientifique d'un centre de recherche aient été totalement effacées du serveur de l’université, dont une des missions centrales, selon ses propres statuts, est de diffuser les résultats de recherche. Cet acte de censure scientifique pose un problème à toute la communauté scientifique. Cet "autodafé électronique" doit être annulé pour que l'université de Grenoble III retrouve sa crédibilité.

            - Deuxièmement, la « mise en extinction » du CEIMSA a résulté d’une décision de fait du Président. Le Conseil d’Administration de l’université, seule instance décisionnelle, ne s’est pas prononcée. Cette voie de fait viole les libertés académiques reconnues aux enseignants-chercheurs et aux étudiants car elle prive le Professeur Feeley de ses moyens pédagogiques et de ses moyens de recherche. La situation pose un problème sérieux : suffit-il qu’un Conseil scientifique refuse de financer une équipe de recherche pour que celle-ci cesse d’exister, que ses fonds documentaires soient détruits, qu’un enseignant-chercheur soit empêché de poursuivre ses programmes de recherche et que les étudiants désireux d’y poursuivre leur formation soient interdits d’inscription ? En réalité, pour un grand nombre d’observateurs, c’est l’orientation des enseignements et des recherches du Professeur Feeley, proche des courants de pensée « radicaux » américains, qui est mise en cause par la présidence de l'université Stendhal. Une mise en cause inavouée, évidemment, car elle constitue également une violation des statuts de l’université et des lois de la République française.

En conclusion, le Dr. Ollivier a attiré l’attention des participants sur la situation globale de la recherche en France. La notion même d'indépendance intellectuelle de la recherche publique est menacée. D’une part les universités et les établissements de recherche sont obligés de recourir à des financements contractuels le plus souvent privés qui structurent  leur politique scientifique, et d’autre part le gouvernement impose le regroupement des activités de recherche dans de grands laboratoires dont les thématiques sont nécessairement restreintes et contrôlées par la procédure des habilitations. L'initiative individuelle des chercheurs et des enseignants-chercheurs à définir leurs propres orientations de recherches est ainsi considérablement limitée par des pratiques à la fois financières et administratives. La situation faite au Professeur Feeley est une illustration particulièrement scandaleuse de cette censure scientifique.

3. Mlle Christina Broadus, président de Les Amis du CEIMSA : 

Mme Broadus est une étudiante de 3ème cycle à l'université Stendhal et la présidente de l’association « Les Amis du CEIMSA » à Grenoble. Elle a brièvement expliqué aux participants à cette réunion la mission de la nouvelle association dont elle a été récemment élue présidente. Les étudiants des études américaines à l'université Stendhal ont formé cette association pour soutenir le droit du CEIMSA d’exister sur le campus de Grenoble. La nouvelle association a également adopté parmi ses objectifs « la promotion des études américaines à Grenoble », la facilitation des échanges entre la France et les Etats-Unis, et l'organisation d’événements culturels à Grenoble, tels que la projection de films documentaires américains, l’organisation de débats publics sur des sujets de la politique américaine, et aussi l'organisation de conférences internationales traitant les questions  contemporaines dans les relations franco-américaines.

Mlle Broadus a conclu en espérant que l'association nouvellement créée, Les Amis du CEIMSA, recevrait l'appui des étudiants et citoyens de Grenoble qui ont déjà montré un grand intérêt pour les événements organisés par CEIMSA depuis plusieurs années.

4. M. Frédéric Méni, trésorier de Les Amis du CEIMSA

M. Méni, également étudiant à l'université Stendhal, a donné un bref historique des efforts déployés au cours de l’année par des étudiants du professeur Feeley pour reconstituer le CEIMSA sur le campus de l'université Stendhal. Il était présent lorsque plusieurs étudiants sont entrés lors d’une session du Conseil d’administration de l’université Stendhal pour parler avec le Président Chézaud, après lui avoir demandé pendant plusieurs mois un rendez-vous, demande restée complètement ignorée. Le Président Chézaud a été obligé de reconnaître leur demande et a finalement accordé un entretien à ce groupe ad hoc d'étudiants. Deux semaines plus tard, la réunion a eu lieu, mais après plus d'une heure de discussions, absolument rien n’a été résolu. [ Le compte rendu de cette réunion dans le bureau du président Chézaud avec ce Comité d'étudiant est disponible dans la Newsletter N° 22 sur le site du CEIMSA -IN-EXILE sur la serveur de l'UCSD : http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/.]

Frédéric Méni a continué en soulignant la valeur des activités du CEIMSA sur le campus de Grenoble et son grand regret que le colloque international sur « L’historie du mouvement pacifiste américain », que professeur Feeley organise, aura lieu à Chambéry plutôt qu’à Grenoble en avril prochain.

À la fin de ces présentations et témoignages, Jacques Toledano a demandé aux participants s'ils avaient des questions ou commentaires sur les informations données. Plusieurs personnes ont posé des questions sur les origines de ce scandale à l'université Stendhal et ont demandé pourquoi il avait été permis de traîner tellement longtemps avant d’y apporter une solution. Une personne a demandé pourquoi les membres de l’UFR d'Anglais ne se sont pas opposés à la politique néfaste du Président Chézaud. D’autres ont demandé si les étudiants avaient essayé d'occuper une session du Conseil d’Administration de l’université pour forcer son attention à ce problème légal et moral. Un autre participant a proposé que la communauté américaine, importante à Grenoble, soit mobilisée pour exercer une pression sur l'université Stendhal pour reconstituer le seul centre de recherches dans le domaine des études américanistes à Grenoble, puisqu’il n’existe aucun autre centre pour travailler sur ce terrain dans notre ville.

Le débat a continué jusqu’à 23h, et l’association des « Amis du CEIMSA » a terminé la soirée en recrutant de nouveaux membres.

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English version

11 December 2005

Dear Colleagues Friends of CEIMSA,

     Below you will find the minutes of the meeting held last month, on 21 November, at which the administrative policy of Stendhal University was discussed, in relationship to its censorship of the American Studies research center, CEIMSA, which took place one year ago last spring, in 2004.

     This conference, which was open to the general public, was organized by Les Amis du Monde diplomatique, in conjunction with, Les Amis du CEIMSA, and researchers associated with Le Syndicat National des Cherchers Scientifiques (SNCS) and took place at the Tonneau de Diogène café/restaurant in downtown Grenoble. The subject of discussion was the "administrative incompetence" at Stendhal University since 2004, which led to the removal of the CEIMSA archives from the University internet server and the liquidation of the research center, despite recommendations from the Ministry of Education that CEIMSA continue its activities and try to establish a network of social scientists from other universities who are engaged in American Studies.

The ill-will and dishonesty of the new Stendhal University administration was the subject of discussion on this November night at the Tonneau de Diogène.

Sincerely,

Francis McCollum Feeley

Professor of American Studies/

Director of Research

Université Stendhal

Grenoble, France

http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/  

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English version

Minutes of the Meeting organized by the « Friends of le Monde Diplomatique » association at Tonneau de Diogène, 6 place Notre Dame,  38000 Grenoble

« Silence is an act of lying : The scandal of electronic CENSORSHIP on the Grenoble University Campus ( Stendhal University) » [with Dr. Marc Ollivier and testimonies by students.

21 November 2005 at 8:30 p.m.

Jacques Toledano welcomed the guest speakers and the members of the audience who attended this meeting. He introduced the speakers and announced the order of their presentations:

1. Presentation by Professor Francis Feeley, Director of CEIMSA-IN-EXILE :

Professor Francis Feeley gave a chronology of the events which led to the suppression the research center, CEIMSA, which he had directed since September 2000 at Stendhal University. He pointed out that after having received an annual subsidy of 10,000 francs from Stendhal University for three years, since his arrival in September  2000 that this subsidy was abruptly ended immediately after the election of the new university president, Patrick Chezaud, in spring 2004, despite the exceptional productivity of the Center, which included: (a) three successful international conferences organized by CEIMSA, each of which attracted more than 1000 participants over a two-day period, and (b) two large publication by CEIMSA, the first Publications des ACTES of more than 500 pages, and the second the French translation of Jim Hightower's book, Thieves in High Places (450 pages); and despite the recommendation of the Ministry of Education in February 2004, that the CEIMSA continue its activities and reapply for formal recognition from the Ministry after creating a network of Americanist researchers in other French universities; and despite the promise by formal Stendhal University President Lise Dumasy that Stendhal University would support the continuation of CEIMSA as a locally supported research center.

Next, Professor Feeley also pointed out that the liquidation of CEIMSA was used by President Chezaud as an excuse for removing the center’s web site for the Stendhal University center, along with the more than 4000 pages of documents and scientific articles that it had published since its creation in September 2000.

Professor Feeley then explained that he was allowed to continue using his center archives due only to the fact that The University of California had agreed to allow him to temporarily use the UCSD server, in defense of his “academic freedom”, which had been violated at The University of Grenoble III. [The new temporary Internet address of the CEIMSA web site is: http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/.]  

Professor Feeley went on to tell the gathering how his eight Ph.D. students were not permitted to enroll at Stendhal University, now that his research center had been liquidated and that they had been welcomed at l’Université de Savoie in Chambéry, where he has joined the research laboratory, Langue, Literature, Société, and where he has been invited to organize a three-day international conference next spring, in April 2006, on “The History of Pacifist Movements in the United States”

Thus, Professor Feeley explained to the group that he continues to teach at Stendhal University, but has been prohibited from using the University internet server for his research activities, and his graduate students have been deprived of the right to enroll at Stendhal University and continue their Ph.D. research there under his direction at his home university in Grenoble. The presidential equip under President Chezaud has been repeatedly petitioned to find a solution to this problem, most recently by a resolution of the administrative council of the UFR d’Anglais, in a vote of 13 to 5 in favor of reintegrating Professor Feeley’s research activities into the Stendhal University facilities. However, up to the present, President Chezaud and his vice-presidential team have totally ignored these requests and have offered in response an absolute silence on this subject.

2. Marc Ollivier, economist at the CNRS :

Marc Ollivier, economist emeritus at the CNRS, gave a brief analysis of the repression of CEIMSA at Stendhal University; placing it in the larger political context of neo-liberal reforms which has been analyzed by several French scholars, among them Professor Christian de Montlibert, in his new book : Savoir à vendre: L'enseignement supérieur et la recherche en danger (Raison d'agir, 2004).

     Firstly, Dr: Ollivier pointed out that never before in French academic history had the publications and scientific documents of a research center been totally expunged from a university facility. The complete erasure of the evidence of four years of scientific work at Stendhal University –work that the University itself had subsidized­represents a threat to the entire scientific community in France . This “auto-da fe” is unacceptable and must be rescinded before the University of Grenoble looses its credibility in the international community of scholars.

     Secondly, Dr. Ollivier pointed out that there exists a procedure required to close a research center and that this procedure was not followed by the administration at Stendhal University. [He reminded the audience that this procedure has never included the removal of scientific papers from campus facilities, after the center ceases to exist.] A center cannot be shut down by executive order. Only the Conseil Administrative is authorized to close down a research center, and this after a formal evaluation of the centers past activities has been conducted. This procedure was not respected from the start, and what happened at Stendhal University is in violation its own bi-laws and of the laws of the French Republic.

     Finally, Dr. Ollivier call attention to the global situation of research in France , which is not being attacked by financial constraints. The very notion of intellectual independence is under attack, as the current government is promoting the formation of larger centers, which must then define for a greater number of scholars their official research interests, according to the declared aims of the mega-center to which they are obliged to adhere. The individual initiative of the researcher to define his own research interests is greatly limited by this new administrative requirement that he/she must belong to one of the small number of recognized large research centers in French universities and must conform to the research topics formally registered by center to which he belongs.

3. Ms. Christina Broadus, President of Les Amis du CEIMSA :

Ms. Broadus is a graduate student at Stendhal University and President of Les Amis du CEIMSA in Grenoble. She briefly explained to the audience the mission of the new Assoication of which she was recently elected President. The students of American Studies at Stendhal University joined to support the right for CEIMSA to exist on the Stendhal University campus. The new association also adopted as its aims the promotion of American Studies in Grenoble, the facilitation of exchanges between France and the United States , and the organization of cultural events in Grenoble, such as the showing of American documentary films, public debates on American Studies topics, and the organization of international conferences dealing with contemporary issues in Franco-American relations.

Ms. Broadus concluded that she hoped the newly created association, Les Amis du CEIMSA would receive the support of those students and Grenoble residents who have already shown great interest in the events organized by CEIMSA over the past several years.

4. Mr. Frederic Méni, Treasurer of Les Amis du CEIMSA :

Mr. Méni, also a student at Stendhal University gave a brief history of the efforts over this past year by Professor Feeley’s students to restore CEIMSA on the Stendhal University campus. He, along with a group of several other students, entered a meeting of the Conseil Administrative to speak with President Chezaud, after many months of having their request for a meeting with him totally ignored. President Chezaud was obliged to recognize their request before colleagues in the CA meeting and finally agreed to meet with the ad hoc group of students. Two weeks later, the meeting took place but after more than one hour of discussions, absolutely nothing was resolved. [The minutes of President Chezaud’s meeting with this student Committee is available in Newsletter No.22 on the CEIMSA-IN-EXILE web site.]

Mr. Méni went on to describe the value of CEIMSA’s activities on the Grenoble campus and his great regret that the International Colloquium on “The American Pacifist Movement,” which Professor Feeley is now organizing, will take place in Chambery rather than Grenoble next April.

At the end of the presentations and testimonies, Jacques Toledano asked the audience if there were any questions or commentaries. Several people asked questions about the origins of this scandal at Standhal University and why it had been allowed to drag on for so long. One person asked why colleagues in the UFR d’Anglais had not petitioned for President Chezaud to restore the CEIMSA web site on the University server. Another asked if students had tried to occupy the office of president Chezaud to force his attention to this legal problem. A member of the audience suggested that the very large American community in Grenoble be mobilized to pressure Standhal University to restore its American Studies research center, as there exists no other center to perform these functions in Grenoble.

The discussion went on until after 23h and the association, Des Amis du CEIMSA, recruited new members before people left.

It was agreed that a lawyer should be consulted about the illegalities involved in this action on the part of the university administration, and that the Stendhal University president should be held accountable for the actions of the presidential team since spring 2004.

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Francis McCollum Feeley

Professor of American Studies/

Director of Research

Université de Grenoble-3

Grenoble, France

http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/