Bulletin N°721

 

 

 

Subject : Choosing Who Must Die.

 

 

15 November 2016
Grenoble, France

 

 

Dear Colleagues and Friends of CEIMSA,

The ancient Aztecs of Mexico are said to have sacrificed in a period of just four days 80,000 maidens at the top of their tallest pyramid, which still stands outside Mexico City. Day and night, non-stop, priests cut out the hearts of young girls and bit into them while they still lived. This, it was thought in those pre-scientific times, was necessary to appease the sun god, who threatened to withhold sun light and destroy the entire Aztec civilization with darkness if there were no human sacrifices. The ritual was performed and the sun continued to shine. We can imagine the thousands of families --the captives of pre-scientific thought-- being proud to have participated in this sacrifice in order to save their society.

The mind-bending choice of whom to kill, with its many justifications, necessarily affects everyone, not just the victims and the executioners. In ancient times it was sometimes driven by superstition; today, in the age of quantum physics, it is often driven by epistemological error. Repeatedly doing the wrong thing for the right reason and beating ones head bloody against a brick wall with no positive results suggests a miscalculation somewhere. Gaston Bachelard’s book La formation de l’esprit scientifique, written on the eve of WW II, offers some insights into this fallacy which has brought us to the brink of self-extermination.  In this “psychoanalysis of knowledge” the author identifies and examines various “epistemological obstacles” which often govern thinking and produce distortions that obstruct scientific understanding. The challenge is the struggle to become conscious of our demons and to reach objective understandings of how things work, despite the presence of a priori ideas that threaten to govern our minds. Such obstacles, Bachelard explains, include : essentialism, pragmatism, realism, animism, the libido, experience, verbosity, and general knowledge; and to consciously acknowledge the deceptive role these unconscious forces within us can play in our thinking is the challenge laid out in this remarkable book.

 

America has come unhinged and the historical process that brought us to this condition is essential to understand if we are to find our bearings in the short time left. The neo-con “free market solution” was no solution, as many of us knew from the start, in the era of Thatcher/Reagan.

 

"Whom the gods would destroy, they first make mad"

Henry Wadsworth Longfellow,  "The Masque of Pandora" (1875)

 

“When you are standing in water with alligators up to your ass, don’t forget you are there

to empty the swamp.”

A West Texas proverb

 

Today, the looney tunes in American politics are about to retake control of Washington D.C., with the promise of new solutions via “the authoritarian police state.” “Love-it-or-leave-it” is back, only today there is no place to go ! The initiated have taken the necessary precautions of accumulating great wealth in an effort to protect themselves from the fallout. This will not work, and we will go down more or less together. But what is the alternative to the destruction of our species? What means are at our disposal to save ourselves, those we love, and humanity from misery and death? A frontal military confrontation will depopulate the planet before if ultimately fails, and educating mankind away from predatory behavior could take another millennium . . . . What new instruments –institutional, cultural, material—can we invent to save us from this abyss? The answer to these questions is not evident; and what new questions need to be asked but cannot yet even be formulated?

 

Ultimately, the US elections were a referendum on “who will live and who will die.” The Trump victory and the success of his entourage will bring death and misery to another part of the world, and without great enthusiasm. Perhaps this is the significance of the November 8 elections.

 

The 10 items below offer post-election forensics of what passed as a democratic election in America, but instead was a choice of a different kind.

 

 

 

Sincerely,

Francis Feeley

 

Professor emeritus of American Studies

University Grenoble-Alpes

Director of Research

University of Paris-Nanterre

Center for the Advanced Study of American Institutions and Social Movements

The University of California-San Diego

http://www.ceimsa.org 

 

 

a.

It’s Worse Than You Think
http://www.truthdig.com/report/item/its_worse_than_you_think_20161111
by Chris Hedges

Widespread social unrest will ignite when Donald Trump’s base realizes it has been betrayed. I do not know when this will happen. But that it will happen is certain. Investments in the stocks of the war industry, internal security and the prison-industrial complex have skyrocketed since Trump won the presidency. There is a lot of money to be made from a militarized police state.

 

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b.

Hillary Actually Won - Professor Mark Crispin Miller Reveals Election Fraud!

https://www.youtube.com/watch?v=7PPuYul9Nao

 

 

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c.

FromRichard Greeman
SubjectUSA: Bienvenu à la lutte.

 

USA : Bienvenu à la Lutte

par Richard Greeman

Des milliers d’Américaine/s sont descendu/es dans la rue dans des dizaines de villes pour la troisième fois hier soir pour crier «Pas notre président ! » Nous scandions aussi  « Nous ne laisserons pas gagner la haine/Ici commence le travail ! » et « Ne pleurez pas, organisez ! »  (dernières paroles du militant Wobbly Joe Hill  fusillé en 1915). Les foules sont jeunes, majoritairement féminines, mais leur révolte est aussi celle de l’éditorialiste du vénérable hebdomadaire progressiste The Nation :

 

Si nous nous retirons dans notre deuil et abandonnons les plus menacés par la victoire de Trump, l’histoire ne nous pardonnera jamais. C’est l’heure de susciter une désobéissance civile massive non-violente quotidienne, telle qu’on n’en a pas vu dans ce pays depuis des décennies. Bienvenu/es à la lutte. [1]

 

 

Les manifestant/es ont bien raison de crier « Trump n’est pas notre président. » Hier on a fini le décompte de suffrages et annoncé que Hillory Clinton avait reçu 400,000 de plus de votes populaires que Trump au niveau national. De plus, près de la moitié des électeurs, dégoûtés, n’ont pas voté, alors que les partis minoritaires de droite et de gauche ont reçu 5% des suffrages. Loin d’avoir été plébiscité, Trump n’est président-élu que par la grâce de l’archaïque Collège électoral. Quand Bush, nationalement minoritaire, a été « élu » de la même manière en 2000, cela a fait longtemps scandale. Aujourd’hui les médias ne s’en plaignent pas, alors que déjà des millions d’électeurs ont signé une pétition pour rendre le vote populaire définitif.

 

Les manifestations aussi sont largement ignorés dans les médias, qui reprennent le tweet de leur cible, Donald Trump : « Maintenant des militants professionnels, incités par les médias, protestent. Très injuste ! »

Radio silence aussi sur les multiples incidents racistes, homophobes etc. qui ont suivi la victoire de Trump : véritable déchainement de Swastikas, insultes éthiques, agressions dans les écoles et les rues de la part de ses partisans triomphants. On fait silence aussi sur le témoignage des instituteurs sur des enfants hispaniques terrifiés qui leur demandent s’ils vont être déportés.

 

Au contraire, les élites des deux partis responsables de cette débâcle anti-démocratique sont en train de fermer les rangs. M. Obama invite Trump à la Maison Blanche pour lui affirmer que « nous allons maintenant vouloir faire tout ce que nous pouvons pour vous aider à réussir, car si vous réussissez, alors le pays réussit. »  Avec les deux chambres bourrées de Républicains de droite et avec bientôt une majorité inébranlable à la Cour suprême, Trump ne manquera pas de réussir… réussir à criminaliser les immigrés, à attaquer le droit à l’avortement, à persécuter les muselmans, à éliminer la médecine sociale (Obamacare), à sortir les US des traités sur l’environnement, à déregler les marchés financiers, à ajouter des avantages fiscaux en faveur des 1%, à construire de nouvelles prisons privés, à renforcer la surveillance des citoyens et l’agression policière contre les noirs et les dissidents. Et Obama ? Il s’engage à lui préparer une transition « sans heurt »  — tout comme sa « transition sans couture » de 2008 avec Bush, dont Obama a repris les ministres et la politique néo-libérale.

 

Une Surprise Prévisible

 

Si la révolution électorale emportée par Donald Trump s’est présentée comme une surprise, le dégoût profond des citoyens pour les élites au pouvoir ne l’était guère depuis longtemps. Ceux d’en bas, laissés pour compte par la “reprise” post-2008 aux bénéfices de ceux d’en haut, en avaient assez et réclamaient une révolution politique. Ce slogan fut repris avec succès dans les primaires par le vieux socialiste juif Bernie Sanders, dont la véritable popularité a failli détrôner Hillary Clinton, la candidate démocrate considérée comme “inévitable” par les médias, depuis longtemps sélectionnée par Wall St. et les barons du parti démocrate. 

 

Alors que dans les primaires Clinton faisait campagne à huit clos dans des hôtels de luxe où elle quémandait le soutien financier des banquiers et des traders, Bernie attirait des foules de 10,000 à 20,000 partisans enthousiastes, bien organisés dans toutes les circonscriptions. Alors que les caméras suivaient Trump partout, les médias ne montraient pas les grands meetings des partisans de Sanders. Au contraire, par des manoeuvres secrètes plus tard mises en évidence par Wikileaks, les responsables des médias et les barons démocrates, ont travaillé ensemble pour marginaliser la candidature de Bernie, dénigrée comme “futile.” 

 

Néanmoins, Sanders ne cessait de monter dans les sondages, qui donnaient une majorité à “Bernie” contre “le Donald” dans une élection générale hypothétique. Ces sondages, à l’époque délibérément ignorés par les démocrates, ont été confirmés par les résultats publiés cette semaine. « La carte de Trump par États, parfois même par comtés, ressemble souvent à un décalque de la carte des primaires démocrates, Trump gagnant là où Sanders gagnait, dans cette fameuse cambrousse américaine délaissée, brutale et chaleureuse.[2] » Clairement, ces électeurs-là voulait une révolution politique.

 

Néanmoins, les chefs démocratiques se sont obstinés à imposer, par des manoeuvres d’alcôve, la candidature prévisiblement désastreuse de Hillory Clinton au parti. Pourtant, il s’agissait d’un personnage usé, visiblement très impopulaire (sondages), symbole de l’arrogance des élites, chargée de tout le bagage négatif des deux mandats de son mari, dont la politique néo-libérale et globaliste est considérée comme responsable de la misère où sont tombés des millions de familles de travailleurs, noirs et blancs confondus. Ces travailleur/euses se savent victimes de la fuite des emplois vers l’étranger, de la désindustrialisation des états du centre-ouest, et de la suppression du “Welfare” (aide aux mères d’enfants dépendants) sous la présidence du couple Clinton. Pour beaucoup d’entre elles, comme pour les enthousiastes de la « révolution politique » du vieux socialiste, la nomination de Clinton était reçu comme un soufflet. 

 

Le choix de stratégie électorale de l’élite démocrate était aussi désastreux et aussi éloignée de la réalité que leur choix de candidate. Confiants de posséder les suffrages de leur énorme base traditionnelle (depuis Roosevelt et Johnson) -- travailleurs, minorités ethniques, liberals (progressistes) -- les stratèges démocrates, au lieu de les rallier ont ciblé (toujours selon la révélation de leurs emails) la mince tranche démographique des “Républicains diplômés” (qui d’ailleurs ont tous voté Trump). Clinton a fait à peine campagne dans les régions dévastés (où les démocrates avaient voté Obama en 2008 et 2012 mais pas pour elle), et ne s’est pas adressée à la souffrance des masses préoccupées par l’inégalité croissante, la précarité, le chômage, les bas salaires, le racisme et l’endettement. Elle incarnait le status quo alors que tous réclamait le changement.

 

Ainsi, dès le premier quart d’heure du premier “débat” télévisé, Trump a pu se présenter contre Clinton comme l’unique champion de la classe ouvrière. Il lui avait suffi d’évoquer la responsabilité de Clinton dans l’imposition du désastreux Traité Nord-Américain (ALENA ou NAFTA) de 1994 et de clamer son opposition au Traité Ouest-Pacifique (patronné par les globalistes Obama et Clinton) qui risque de ruiner définitivement ce qui reste de la fameuse “middle class”  américaine. On avait assez compris et fermé la télé, car l’heure était tard et demain c’est le boulot. 

 

Est-ce donc un si grand mystère pourquoi les électeurs d’en-bas, profondément mécontents de l’Establishment et privés de l’option d’une révolution politique de gauche, ont choisi l’option d’une révolution politique de droite??? 

 

Alors à qui la faute? 

 

Il y a deux façons de réagir à cette situation: on peut soit culpabiliser le peuple des États-Unis soit accuser l’élite du pays – les médias et les chefs démocrates – qui ont organisé cette défaite dont le peuple américain payera les frais pendant longtemps. Blâmer le public américain, stigmatiser la classe ouvrière blanche, c’est retomber dans ce même esprit de l’élitisme qui a enragé les électeurs Trump, par exemple le jour où Clinton a traité publiquement les partisans de son adversaire de “gens déplorables.” 

 

Evidemment, Trump cache à peine son racisme transparent et ne rejette pas les soutiens de l’ancien chef du KKK. Mais tous les électeurs de Trump ne sont pas des “bigots” (racistes). Selon l’analyste du N.Y. Times, les statistiques montre que cette élection a été décidée par des électeurs qui avaient voté Obama en 2012.[3] Certes, tous ceux-là ne sont pas des racistes. Ne sont pas non plus tous xénophobes les électeurs britanniques qui ont plébiscité le BrexitCette bombe a aussi explosé “contre toute attente” de la part des élites qui, pleins de confiance, avaient lancé ce referendum comme un ballon dans leurs jeux politiques de “Old Boys” et ont ainsi offert aux masses des humiliés du mondialisme néo-libéral un cible pour leur aliénation et leur colère. Une leçon qui fait réfléchir.

 

 Une élection “truquée”?

 

Pendant toute sa campagne Donald Trump dénonçait le système électoral américain comme “truqué.” Il attaquaient les journalistes comme “liberals” (progressistes). Il accusait le parti démocrate et Mme Clinton de manipulations financières et politiques frauduleuses (non sans raison et Wikileaks à l’appui). Il évoquait à tout moment le spectre de “milliers” d’électeurs frauduleux (entendez « immigrés mexicains illégaux et noirs ») qui aurait été amenés aux urnes en cars par des agents démocrates. Il encourageait ses fans à s’organiser (et à s’armer?) pour “surveiller” les bureaux de vote et les instiguait à se révolter si jamais il n’était pas élu, car l’élection aura été “volé.” 

 

L’ironie de cette élection désastreuse est qu’elle a bel et bien été « truquée, »  mais c’est M. Trump qui en a profité!

 

Commençons par le truquage des médias. Trump lui-même en est à la fois une création et un maître manipulateur. Avec son reality show « L’Apprenti », Trump et  la chaine NBC ont créé un personnage médiatique de super homme d’affaires incarnant la compétence, la décision, l’autorité — un surhomme capable de sauver le pays au bord de la catastrophe par ses qualités de PDG réussi. Peu importe que les entreprises de Trump faisaient assez souvent banqueroute et que ses créditeurs (fournisseurs, artisans, employés, investisseurs) restaient impayés. Trump, par des ruses quasi-légales, s’en est sorti les poches plaines. Il y a la réalité et puis il y a la virtual reality, le « spectacle » situationniste incarné. NBC et Trump ont ainsi révolutionné la relation entre les médias et la politique, tout comme Roosevelt, Hitler et Churchill à l’époque des radios nationales.

 

En tant que Celebrity et média star, le candidat Trump était partout suivi par les caméras, et tous ses tweets étaient repris. Des chaines de télé attendaient « live » l’arrivée de son avion à l’aéroport où l’attendaient quelques centaines de fans. En revanche, Bernie Sanders tonnait tous les jours de l’inégalité, le danger de guerre, la catastrophe climatique devant des milliers d’enthousiastes sans être visible à la télé. De plus, la campagne de Hillary Clinton a été obligée de dépenser chaque jour des millions pour des spots publicitaires à la télévision, alors que Trump, en tant que star, avait la publicité gratis. Il n’avait qu’à signaler sa disponibilité aux producteurs des émissions politiques pour y être invité. Ce qui ne l’a pas empêché de se plaindre continuellement d’être victimisé par les journalistes hostiles, surtout ceux et celles qui de temps à l’autre lui rappelait les faits établis derrière ses mensonges.

 

Mais les médias mainstream ont vite changé leur ligne dès que leur star, nommé candidat républicain, risquait réellement d’être élu président des U.S. Flairant le danger, se rendant compte de leur responsabilité, les journalistes, typiquement progressistes, commençaient enfin à publier des reportages véridiques sur ses banqueroutes, ses employés impayés, ses impôts impayés, ses agressions sexuelles – toute une campagne médiatique négative qui rebondit ironiquementà l’avantage de Trump en confirmant ses accusations de préjugés de gauche des médias et en renforçant la méfiance des électeurs vis à vis d’eux.[4]

 

Le deuxième « truc » s’appelle la suppression de votes, et il date de l’Émancipation des esclaves en 1865. En effet, dès que les noirs ont eu le suffrage, les ex-esclavagistes ont pris leurs fusils et endossé les capuches blanches du Klu-Klux-Klan pour les empêcher de voter. Le XVe Amendement à la Constitution (1870) devait interdire ce terrorisme raciste, mais à sa place les sudistes ont institué des obstacles bureaucratiques: taxes, examens scolaires, lois contradictoires, etc. Il a fallu attendre presque un siècle avant que la Voting Rights Act (1965) rétablit le suffrage pour les noirs -- à la suite des courageuses batailles non-violentes pour les Droits Civiques. Alors, pendant une génération, le nombre d’électeurs et d’élus noirs n’a cessé de grandir, et l’élection en 2008 d’un président biracial semblait confirmer cette victoire démocratique. 

 

Hélas, aujourd’hui les noirs et autres minorités ethniques sont de nouveau privés du vote, suite à la main-mise des Républicains de droite sur la Cour suprême et sur les gouvernements des États fédéraux, qui règlementent les élections à leur avantage. Entre leurs mains, le découpage des circonscriptions électorales est fait de manière à isoler les électeurs noirs et diluer leur nombre. Sous prétexte d’empêcher des votes frauduleux (infiniment rares) on radie des listes des millions d’électeurs ciblés par leur lieu de résidence (quartier noir ou hispanique) ou leur nom typiquement noir (Roosevelt Brown) ou hispanique (Jose Gonzalez). Sont radiés par exemple des électeurs dont le nom et prénom ressemblent superficiellement à un autre électeur (par exemple en ignorant un deuxième prénom qui diffère) ou à celui d’un ancien prisonnier (normalement privé du droit de vote – autre reglèment discriminatoire). 

 

Dans plusieurs états on refoule aux urnes les électeurs depuis longtemps inscrits pour défaut d’une carte d’identité à photo spéciale et difficile à obtenir. On élimine systématiquement des bureaux de vote (860 cette année) alors que la population ne cesse de grandir. Le jour du vote, la police de certaines circonscriptions arrête, sous prétexte de clignotant ou autre détail, des voitures chargées de noirs et hispaniques (qui se groupent pour aller voter, n’étant pas propriétaires d’autos). Bref, on retourne aux méthodes racistes de l’époque d’avant le Voting Rights Act de1965. Ironiquement, à la veille de cette élection-ci, la Cour suprême vient d’annuler les sauvegardes que cette loie avait imposé aux États ségrégationnistes — cela sous prétexte que le Sud avait changé et qu’on n’en avait plus besoin !

 

Il va de soi que presque tous ces électeurs rayés des listes par ces manœuvres bureaucratiques racistes auraient voté démocrate. Il est évident depuis longtemps que pour gagner la présidence, le parti démocrate n’avait qu’à s’opposer fermement à ces manipulations discriminatoires scandaleuses et à mener une campagne d’inscriptions dans les circonscriptions ciblées (comme l’avait proposé Jesse Jackson). Les Démocrates ne l’ont pas fait, même après le scandale de 2002 quand Bush a volé l’élection à Gore par de telles manœuvres en Floride. Pourquoi ? Parce que les élites démocrates, mondialistes et néo-libéraux, comme leurs adversaires républicains, redoutent avant tout le pouvoir de la vile populace, la colère des 99% qui risquent de les balayer du pouvoir. 

 

Restons unis !

 

Non, Trump n’est pas notre président. L’élection a réellement été truquée, tout d’abord par le Collège électoral élitiste qui a escamoté la majorité populaire démocrate nationale. En effet, si l’on prend en compte les abstentions, les votes supprimés, les votes des partis minoritaires, Trump n’a reçu le suffrage que d’environ 27% des électeurs -- presque tous blancs (hommes et femmes, riches et pauvres). Majoritaires, il nous faudra maintenant défendre nos droits et ceux des femmes, des immigrés, des travailleurs, et des minorités contre lesquels le régime républicain 100% réactionnaire va se déchainer systématiquement. Ne comptons donc pas sur les élites du parti démocrate qui – au contraire de l’agressivité des Républicains qui n’a cessé d’attaquer la légitimité d’Obama – va faire profil bas et jouer à la conciliation. Surtout, ne nous divisons pas en culpabilisant la fameuse classe ouvrière blanche, pas plus raciste que les autres blancs, qui déjà lui réclame de tenir sa promesse d’arrêter immédiatement les délocalisations[5] et qui nous rejoindra au prochain tournant quand elle sera obligée de défendre ses intérêts contre la politique économique radicalement pro-business de Trump.

 

« Unis, nous résistons. Divisés, nous tombons. »

 

Richard Greeman

New York, 12 novembre 2016



[1] https://www.thenation.com/article/welcome-to-the-fight/

[2] https://blogs.mediapart.fr/vincent-presumey/blog/091116/ne-pas-jouer-se-faire-peur-mais-regarder-la-realite-en-face 

[3] https://twitter.com/Nate_Cohn/status/796243415101034496 cité par Vincent Présumey dans Médiapart.

[4] https://theintercept.com/2016/11/09/democrats-trump-and-the-ongoing-dangerous-refusal-to-learn-the-lesson-of-brexit/

[5] http://www.nytimes.com/2016/11/13/business/economy/can-trump-save-their-jobs-theyre-counting-on-it.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSource=story-heading&module=span-ab-top-region&region=top-news&WT.nav=top-news

 

 

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d.

From: « Groucho Marx » 

 

Francis,

I don't know who said it, about the presidential election, but it wasn't a backlash so much as it was a white-lash. I travel the United States regularly.

I have been in Rhode Island, New York, Tennessee, Texas Arizona , South Carolina and California. I have a lot of friends.

I noticed across the nation, that we share some basic needs of "family",  security, being fed, housing and health care. Yet we don't express those needs the same way in policy. 

More importantly, I noticed we don't empathize with others feelings, understand their experience, and frame of reference.
When we lace up our sneakers, we don't walk in the other persons shoes or see things from their point of view.

As a photographer, it makes it more interesting for me.

And I have looked through many filters on my camera. I've met individuals who look through their own personal filters. I think this effects how people are motivated. If you see the same thing differently then the other person, you are bound to act differently.

I believe our differences (mostly emotional) are being manipulated by a well orchestrated moneyed elite. We are constantly bombarded by propaganda that divides us and serves the interests of a few at the top.

It is fairly obvious that if you keep people in dissent, squabbling among themselves then the sovereign stays in power. 

We learned the divide and conqueror

technique ​​

quite well!

 

Byron Morton

 

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e.

John Pilger: ‘The Truth Is... There Was No One To Vote For’

http://www.informationclearinghouse.info/article45823.htm


John Pilger tells us what has been revealed by Trump winning the US election. Plus, what does a Donald Trump presidency mean for the Middle East?

Video - Going Underground

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f.

 

A View of the Syrian War From the Golan Heights

http://www.counterpunch.org/2016/11/09/a-view-of-the-syrian-war-from-the-golan-heights/

One Syrian lieutenant described to me how he directed his artillery fire onto an Israeli jeep in the Jabhat al-Nusra occupied town of Al-Hamidiya inside Syria and destroyed it. The jeep might have been a gift or borrowed from Israel

by Robert Fisk

 

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g.

 

Trump in the White House

WASHINGTON, DC - NOVEMBER 10:  President-elect Donald Trump (L) talks after a meeting with U.S. President Barack Obama (R) in the Oval Office November 10, 2016 in Washington, DC. Trump is scheduled to meet with members of the Republican leadership in Congress later today on Capitol Hill.  (Photo by Win McNamee/Getty Images)

http://www.informationclearinghouse.info/article45844.htm

by Noam Chomsky

 

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g.

Nnimmo Bassey on the Catch-22 at COP 22: Rich Nations Continue to Pollute as Temps Keep Rising

http://www.democracynow.org/2016/11/15/nnimmo_bassey_on_the_catch_22

 

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h.

A Look at the Other Morocco: From Protests Against Austerity

to Occupation of Western Sahara

http://www.democracynow.org/2016/11/15/a_look_at_the_other_morocco

 

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i.

Danny Glover Gives Keynote Address at the 50th Anniversary Black Panther Gala

http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=17683


Eddie Conway speaks to his comrades and introduces keynote speaker, Danny Glover at the 50th Anniversary Black Panther gala in Oakland, California. They both express the importance of continuing the work and struggle of the Black Panther party while moving beyond just protest to build community and resistance.

 

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j.

USA : The Struggle (Week II)

by Richard Greeman

Y esterday thousands of high school students all across the country went on strike and walked out of school to express their indignation and anguish of the election of a president they characterized as a « racist »,  « fascist » bully. Meanwhile, for a week tens of thousands of Americans have been pouring into the streets every day in dozens of cities under the slogan « Not our president ! » (50,000 in New York on Saturday).

The crowds here are mostly young (with a good sprinkling of old radicals like me) and in majority female. From the first night, we had the feeling that these were not one-off protests, but the beginning of something. By the next day we were chanting things like « We will not let hatred win/This is where the work begins », « ¡Trump escucha/Estamos a la lucha ! » (Listen, Trump/We’re out here fighting !) and « Don’t Mourn, Organize ! » the famous last words of the Wobbly organizer Joe Hill, shot in Utah in1915).

The same defiance was expressed on the very morning after the election by the editorialist of the venerable liberal weekly, The Nation, under the heading « Welcome to the struggle ! » [1]

History will judge this country—our leaders, our media-entertainment complex, ourselves, and our fellow citizens—harshly for electing Donald Trump. But if we withdraw into our private grief and abandon those who, this morning, feel most threatened by the result—Muslim Americans, Hispanic Americans, LGBTQ Americans, women, inner-city youth—history will never forgive us. Instead, we have to stand up, and fight back. And to realize that we are not without resources, and advantages, and potential leaders, in that fight…It is time to summon everyday massive nonviolent civil disobedience on a scale not seen in this country for decades.

The demonstrators are perfectly justified in shouting « Trump is not our president. » The ballots have not all been counted yet, but it is clear that Hillary Clinton received at least two million more popular votes than Donald Trump, who is « president-elect » to day only by the grace of the reactionary Electoral College, created by the 18th century Federalists to keep « the mob » from taking over by direct voting. In 2000, when Bush II was « elected » by a similar cheat, it was treated as a big scandal. Today, it has been normalized in the media, who don’t interview the four million voters who have already signed a petition demanding that the popular vote be considered definitive.

In any case, the real « winner » of the election was well-justified popular disgust with both candidates. Half the voters abstained, and the minority parties totaled 5%.

Now in their second week, the « Not our president ! » demonstrations were at first largely ignored by the mainstream media, which picked up on Trump’s tweet complaining about  « Professional militants incited by the media. Very unfair ! » Similarly, there was radio silence around the hundreds of incidents of racist and homophobic violence, verbal and physical, coming from the « white power » wing of Trump’s supporters (whom Trump still refuses to disavow). Nor did we hear much from the teachers around the country, who have to contend with terrified children who wonder when they or their parents are going to be deported.

On the contrary, the elites of both of the political parties responsible for this anti-democratic disaster immediately closed ranks. Obama invited Trump to the White House to assure him that « We are now going to want to do everything we can to help you succeed, for if you succeed the country will succeed as well. »  Thanks to Obama, and with both houses and soon the Supreme Court packed with right-wing Republicans, Trump will have no trouble succeeding… Succeeding in criminalizing immigrants, persecuting Muslims, gutting the Affordable Care Act, pulling the U.S. out of international climate agreements, lowering taxes even more for billionaires, trashing the environment, increasing security and surveillance on every level, encouraging police violence against minorities and building more private prisons.

And the Democrats ? The DNC, responsible for the Trump catastrophe, is closing its neo-liberal ranks to keep the Bernie populists out of the leadership. Meanwhile,  Obama is sending clear signals that he will not use the two remaining months of his mandate to follow through on his commitments to lower emissions, lock in progressive treaties, protect immigrants, promote social and racial justice, etc. On the contrary, he is committing himself to prepare a « seamless transition » for Trump, just as he did in 2008 in favor of Bush II, by appointing Bush’s Defense and Treasury secretaries to his cabinet and maintaining his domestic and foreign policies.

Indeed, Obama, who really did have an electoral mandate, has kept none of his promises. Our Democratic Teflon president saved Wall Street at the expense of Main Street, deported two million immigrants (Trump himself is threatening to deport « only » three million), sabotaged the international climate talks, encouraged fracking and huge gas-guzzling cars, supported right-wing coups (Honduras), escalated Bush’s mid-east wars, and initiated new ones (Libya, Yemen[2]) – all of this with almost no protest on the part of labor, the environmental movement, the peace movement, and even the racial justice movement (which focused on local issues).

If there is one positive result of the Trump disaster it is this : his election as at last unchained the popular opposition movements, which after a week of spontaneous protests seems to be getting organized for the long haul. We sure will need it. Stay tuned.

Richard Greeman

New York, N.Y., Nov. 15, 2006