Jacques Adda :
(© Alternatives Economiques,
n°47, 2001)
Economie mondiale : les multiples facettes du pouvoir(*)
(Une perspective historique, par JACQUES ADDA)
De l'émergence du capitalisme
marchand au moyen Age jusqu'à l'actuel processus d'intégration
économique mondiale, marchands, princes et financiers se sont affrontés
pour imposer leur vision du monde. Mille ans d'alliances, de domination
et de retournements de situation.
La pensée libérale, on le sait, a horreur du pouvoir qui est par nature oppressant et corrupteur Pour mieux le contenir elle use d'une méthode qui a fait ses preuves: la division. Si les princes aiment diviser pour régner, les antiprinces que sont les libéraux voient dans la séparation des pouvoirs (dans la sphère politique) ou dans son atomisation (dans la sphère économique) la meilleure façon de s'en protéger. La concurrence, outre la saine émulation qu'elle suscite généralement, fait ainsi figure de dissolvant radical, non seulement contre les rentes de situation et les avantages acquis en tout genre (qui freinent le développement collectif), mais aussi contre toute velléité d'emprise monopolistique sur la vie économique. Et s'il est un mode d'intervention de l'Etat dont la légitimité ne sera que rarement contestée par les économistes libéraux, c'est bien l'application des lois antitrusts, dont Microsoft - l'une des deux premières firmes mondiales par la capitalisation boursière - fait depuis quelque temps l'amère expérience.
Qui dit concurrence, dit marché. Si la concurrence pure et parfaite, préservée de toute interférence étatique, constitue le meilleur antidote contre la centralisation du pouvoir économique et du pouvoir tout court, elle n'en érige pas moins l'instance du marché en décideur suprême en matière d'allocation des ressources et de partage des revenus. A la toute-puissance redoutée de l'Etat ou des monopoles ferait ainsi face la toute-puissance réelle, bien qu'impersonnelle, des marchés. Et plus spécialement des marchés de titres, de devises et de matières premières, dont les soubresauts souvent spectaculaires peuvent faire la richesse ou la faillite d'un très grand nombre de personnes en un minimum de temps.
Etats et marchés, deux
modes de régulation de l'économie
A la phobie du pouvoir de la pensée
libérale fait ainsi pendant l'obsession du pouvoir des antilibéraux
(marxistes, dépendantistes, radicaux, etc.), qui s'attachent à
le débusquer et à le démasquer dans tous les aspects
de la vie économique. Là où les premiers ne voient
que rapports contractuels et jeux du marché, les seconds verront
aliénation et mécanisme de domination plus ou moins subtils
selon les époques et les contrées. Ainsi, après s'être
concentrée longtemps sur l'action destabilisatrice ou illégitime
des firmes multinationales, la littérature antilibérale se
focalise depuis une vingtaine d'années sur le pouvoir des marchés
et sur le défi qu'il représente pou les sociétés.
Une telle représentation du pouvoir ne permet cependant pas de saisir I dynamique qui a conduit, à travers crises, guerres et révolutions, à l'émergence du capitalisme marchand a Moyen Age et à ses transformations jusqu'au processus actuel de mondilisation de l'économie. Il importe, pour y voir plus clair, de ne pas confondre acteurs et modes de régulation, et de distinguer nettement les scènes -nationale ou internationale - sur le quelles les premiers interviennent les seconds opèrent. Ainsi, l'opposition fréquemment mise en avant entre Etats et marchés ne concerne pas deux types d'acteurs, bien que l'Etat soit aussi un acteur de la vie économique et sociale, mais deux modes de régulation de l'économie. L'un est fondé sur des compromis institutionnels entre acteurs sociaux permettant un encadrement des mécanismes de marché, sans que ceux- soient pour autant annihilés, comme dans le cas des économies centralisées. L'autre place le mécanisme concurrentiel au coeur de l'ensemble du processus d'allocation des ressources et de répartition des revenus.
On peut qualifier d'institutionnel le premier type de régulation et de concurrentiel le second. On qualifiera par ailleurs de monopoliste une régulation fondée sur l'emprise totale ou déterminante d'un type d'acteurs (Etats et/ou firmes) sur la vie économique nationale ou internationale (économie centralisée, cartellisation étatique ou privée au niveau sectoriel, etc.).
Acteur, l'Etat peut promouvoir une régulation institutionnelle comme une régulation concurrentielle ou monopoliste. De même, le secteur privé (les firmes, audelà des oppositions d'intérêts susceptibles d'apparaître, entre industriels et financiers notamment) peut, selon les conjonctures, se montrer favorable à tel ou tel type de régulation. Il n'est pas rare, par exemple, qu'une bourgeoisie industrielle nationale se fasse l'avocat d'une régulation monopoliste des relations économiques extérieures. Etats et firmes peuvent s opposer ou coopérer Ils doivent en outre composer avec les corps sociaux lorsque ceux-ci sont organisés (syndicats, partis, associations, organisations non gouvernementales, etc.). Entre ces trois pôles (pour simplifier) de la vie économique et sociale, toutes les combinaisons de conflits, d'alliances et de coopérations sont possibles et peuvent varier selon que l'on se réfère à la scène nationale ou internationale.
1000-1450, première
des cités marchandes
Le développement de l'économie
marchande européenne, au tournant du deuxième millénaire,
correspond à une configuration relativement simple. La montée
en puissance des marchands prend appui sur le commerce international et
tend à remettre en cause l'ordre corporatiste en vigueur au niveau
national. Si les économies européennes sont encore principalement
agricoles, précapitalistes et largement autarciques, l'économie-monde
européenne (1) est dominée par les cités marchandes
affranchies de l'ordre féodal par des chartes. Elles sont aussi
libérées des contraintes du contrôle territorial par
une conception révolutionnaire du pouvoir. Au désir d'expansion
territoriale qui mobilisejusqu'à l'épuisement les ressources
nationales (l'exemple de l'Empire romain est dans toutes les mémoires),
Venise, la première, substitue la domination hégémonique
fondée sur le pouvoir de l'argent et sur sa capacité à
influencer les décisions d'autrui, en l'occurrence d'autres Etats.
145O-8OO, l'alliance es princes
et des marchands
Le lent avènement des Etats-nations
(Espagne, France, Angleterre) remet en cause, à partir du xve siècle,
la domination des cités-Etats. L'alliance des princes et des marchands
qui s'esquisse au niveau national permet aux premiers de financer leur
politique extérieure et de rehausser leur statut sur la scène
internationale, en échange de quoi marchands, industriels et financiers
obtiennent le démantèlement progressif des corporations,
l'unification et la protection des marchés intérieurs, et
la protection de leurs entreprises commerciales internationales.
Le mercantilisme s'affirme comme l'idéologie économique dominante, dans une Europe où aucun Etat ne parvient à affirmer durablement sa domination. L'exposition croissante des corps sociaux au mécanisme concurrentiel va de pair avec un assujettissement des mondes périphériques, découverts par les marchands-marins-explorateurs, qui sont réduits au statut de réserves d'esclaves, de matières premières et de produits tropicaux.
1800-1914, l'hégémonie
britannique
Si l'époque mercantiliste
voit l'instauration d'une régulation concurrentielle au niveau national,
les relations économiques extérieures sont, elles, strictement
encadrées par les Etats. Cette configuration bascule au début
du XIXème siècle. L'avance industrielle prise par la Grande-Bretagne
et sa victoire militaire sur la France napoléonienne lui permettent
d'asseoir son hégémonie sur une économie-monde européenne,
dont les tentacules s'étendent désormais sur l'ensemble de
la planète.
Forte de ses avantages compétitifs et de la puissance décuplée que lui confère son empire colonial (l'Inde est soumise en 1757), l'Angleterre entreprend de démanteler progressivement son arsenal protectionniste et se fait le champion du libéralisme à l'échelle internationale, autrement dit d'une régulation concurrentielle de I' économie internationale, pacte colonial exclu. L'ampleur prise par les exportations de capitaux vers les zones semipériphériques et les colonies au début du XXe siècle offre rétrospectivement l'image d'une économie déjà fortement internationalisée. Encore faut-il nuancer cette appréciation par le caractère largement intraimpérial des flux financiers et d'échanges.
1914-1945, le capitalisme en
crise
Cet ordre concurrentiel ne résistera
pas aux rivalités impérialistes, qui conduisent l'Europe
et le monde au premier conflit mondial. La période qui s'ouvre en
1914 et prend fin à l'issue de la Seconde Guerre mondiale voit la
montée en puissance des Etats-Unis et l'affaiblissement relatif
du Royaume-Uni. La stabilité hégémonique de l'ordre
économique international n'est plus assurée, au moment même
où le mécanisme concurrentiel, livré à lui-même,
provoque la plu grande dépression de l'histoire du capitalisme moderne.
La grande crise qui s'ouvre en 1929 défait en quelques années le réseau de relations économiques internationale et entraîne le repli des nations européennes sur leurs empires coloniaux quand elles en ont un, tandis qu'au; Etats-Unis l'idéologie isolationniste retrouve toute sa vigueur. Abandonné au niveau international, la régulation concurrentielle reste toutefois dominante dans les démocraties libérale~, freinant la sortie de crise.
1945-1973, un nouvel ordre
économique mondial
Cette sortie n'interviendra qu'à
l'issue de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre d'économies
nationale profondément bouleversées par I guerre, et d'une
économie internationale désormais stabilisée par la
dom nation hégémonique des Etats-Unis L'ordre économique
qui s'instaure alors est doublement original. A niveau international, les
relations économiques font l'objet d'un encadrement institutionnel
sans précédent, qu symbolisent les accords de Bretton Woods
de juillet 1944 dans le domaine monétaire et financier ainsi que
ceux du Gatt (Accord général sur le commerce et les tarifs
douaniers), en 194' dans le domaine commercial.
DOTATIONS FACTORIELLES : quantité
relative des différents facteurs de production - capital travail
- dont dispose une économie
Les relations Nord-Sud, affranchies
du carcan colonial, sont davantage fondées sur le principe de complémentarité
des dotations factorielles que sur le principe concurrentiel. L'approvisionnement
énergétique mondial est lui aussi préservé
du mécanisme concurrentiel par l'emprise du cartel des « Sept
Soeurs», les sept majors du secteur pétrolier qui dominaient
le marché, de l'extraction à la distribution. L'essor des
firmes - et bientôt des banques multinationales - et la montée
en puissance de l'Europe et du Japon traduisent cependant l'émergence
de nouvelles sources de pouvoir; qui contribueront à miner le nouvel
ordre économique.
Au niveau national, la régulation concurrentielle de l'avant-guerre cède la place à une régulation de type insti-tutionnel, fondée sur des compromis tripartites entre Etats, entreprises et représentants des salariés. La mise en place de systèmes de protection sociale, généralement cogérés par les partenaires sociaux et l'Etat, du salaire mini-mum et des conventions collectives rend possible un partage plus équitable des fruits d'une croissance désormais plus rapide et moins cyclique. Le keynésianisme s'affirme comme nouvelle idéologie économique dominante et comme théorie organisatrice de la poli-tique économique.
1974-2OOO, une économiemondiale
incontrôlable
Cet âge d'or du capitalisme,
dit fordiste, en raison de la révolution des modes de production
et de répartition des revenus qui le caractérise, prend fin
au début des années 70. L'effondrement du système
de Bretton Woods, le bouleversement de la scène énergétique
par le cartel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep), l'essor du marché des eurodollars et la concurrence industrielle
de plus en plus vive des nations périphériques traduisent
l'affaiblissement (temporaire ou structurel, selon les points de vue) de
la puissance hégémonique américaine. Tous ces phénomènes
participent d'un processus plus global de mondialisation de l'économie,
autrement dit, de formation d'une économie mondiale, dotée
d'une dynamique propre et échappant de plus en plus au contrôle
des Etats.
Au niveau national, les compromis institutionnels hérités de la période keynésienne sont remis en cause par l'interdépendance croissante des économies et par une mobilité des capitaux démultipliée par la révolution des télé-communications. Un offensive théorique contre le keynésianisme, de la part d'un libéralisme revigoré par la crise, se double d'un travail de sape des fonde-ments mêmes de l'Etat-providence. Lentement mais sûrement, la régulation concurrentielle retrouve ses droits, à l'image de ce qui se passe au niveau international.
Ce processus de mondialisation libérale se heurte toutefois à de nombreuses résistances, qui émanent aussi bien des sociétés civiles que des Etats. Soucieux de reconstituer leurs marges de manoeuvre face à la puissance des opérateurs financiers et des firmes multinationales, les Etats tendent à se regrouper dans des ensembles régionaux. Ils oeuvrent parallèlement au renforcement des institutions économiques internationales (Fonds monétaire international, Banque mon-diale, Banque des règlements internationaux, Organisation mondiale du commerce), qui sont autant d'outils potentiels de régulation de l'économie mondiale.
L'intégration régionale, dont la construction européenne offre le modèle le plus achevé, fait ainsi figure d'alternative crédible à un processus de mondialisation synonyme de démantèlement des conventions sociales au niveau national et de géné-ralisation du mécanisme concurrentiel à l'échelle mondiale. Elle peut toutefois déboucher aussi bien sur un scénario de coopération entre les « Etats- régions » en formation que sur scénario conflictuel, synonyme fractionnement de l'espace économique mondial. Elle peut aussi demeurer inachevée et ne constituer qu'un garde-fou fictif face à la toute puissance du processus d'intégration économique mondial amorcé par cités-Etats méditerranéennes... il y a un millier d'années.
Le roi et les financiers sous
l'Ancien régime
Au cours de l'histoire, la col-lecte
des impôts, symbole du pouvoir financier de l'Etat a souvent été
déléguée au secteur privé. Ainsi, les rois
de France des XVIIe et XVIIIe siècles, toujours en quête d'argent
pour leurs dépenses guerrières, ne disposaient pas d'une
administration suffisamment développée pour recouvrir efficacement
les Impôts. Ce travail était effectué par les détenteurs
de «charges fiscales», en premier lieu les fermiers généraux.
L'Etat se trouvait ainsi dépendant de ces collecteurs privés,
qui fournissaient également des prêts au roi.
Est-ce à dire qu'il était sous leur coupe ? L'historien Daniel Dessert a montré qu'il n'en était rien (2). Ces financiers dépen-daient du roi et des puissants du royaume pour obtenir ces postes tant convoités. Leurs charges leur imposaient par ailleurs de faire d'importantes avances sur recettes au ministère des Finances, ce qui n'était possible qu'en s'appuyant sur les réseaux politiques et finan-ciers à même de mobiliser de grosses sommes d'argent. Les hommes d'Etat importants, comme Richelieu ou Colbert, pla-çaient leurs représentants à ces postes clés pour faire bénéficier leurs réseaux d'influence de ces postes rémunérateurs. Loin de correspondre à une perte de pouvoir de l'Etat la privatisation de la fiscalité entraînait des négociations permanentes entre le mi, les banquiers et les puissants du régime. S'appuyant sur cet exemple et sur d'autres, Béatrice Hibou, chercheur au Ceri, tente de montrer aujourd'hui qu'une telle situation de « gouvernement indirect privé » ou de «gouvernement par délégation » pourrait expliquer la montée des acteurs privés dans l'économie mondiale (3).
La dimension politique de l'étalon-or
Le système monétaire
international a vécu, entre 1870 et le premier conflit mondial,
sous le régime de l'étalon-or. Les banques centrales s'engageaient
à acheter et à vendre de l'or à un taux de change
fixe avec leur monnaie nationale, et les financiers et les marchands privés
étalent autorisés à importer et à exporter
librement de l'or. Cette période est souvent présentée
comme un éden de la finance internationale, assurant, grâce
au fonctionnement naturel des mar-chés, des mécanismes automatiques
d'ajustement des déséquilibres extérieurs. Par exemple,
lorsqu'un pays connaissait une période de surchauffe et de mon-tée
de l'inflation, ses importations progressaient plus vite que ses exportations,
entraînant des sorties d'or qui réduisaient la masse monétaire,
ce qui faisait chuter les prix, redonnait de la compétitivité
aux produits locaux et faisait disparaître les déficits extérieurs.
Les banques centrales, passives, n'avalent alors qu'à observer ces
ajustements automatiques.
La réalité était
autre. Les banques centrales étalent en fait très actives,
manipulant finement le taux de change de leur devise avec l'or dans des
zones de fluctuations très proches du taux de change officiel, Intervenant
sur les marchés des changes pour les influencer et se prêtant
de l'or et des devises entre elles à cette fin. L'Angleterre et
quelques pays européens, qui obtenaient facilement des crédits
internationaux, pouvaient maintenir leurs déficits. Enfin, la baisse
des déficits e] rieurs liés aux périodes de chauffe
se faisaient rarement par les prix mais plutôt par de forts ralentissement
de la croissance et par une montée duc mage. L'âge d'or n'avait
rien d'un âge d'or et le pilotage de l'économie internationale
ne résultait pas du jeu automatique marchés, mais des interventions
pubilques.
_____________________
(1)Ce concept a été
proposé par Fernand Braudel, qui le définit comme une portion
de la planète formant un tout économique hiérarchisé
entre un centre, des zones intermédiaires et une périphérie,
il a été est repris par Immanuel Wallerstein, qui l'op-pose
à celui d'empire-monde. Dans les deux cas, un réseau d'échanges
impliquant une division internationale du travail se déploie sur
un espace pluri-national. Mais, tandis que l'Empire-monde constitue un
espace politique unifié, l'économie-monde se déploie
sur un espace interétatique et s'accom-mode donc de la rivalité
politique, voire militaire des unités politiques indépendantes
qui la constituent.
(2)Voir Argent, pouvoir et
société au Grand Siècle, éd. Fayard, 1984.
(3)Voir La privatisation
des Etats, éd. Kanhala, 1999.
______________________
(*)Histoire de la mondialisation
et du pouvoir :
Phase du
Nature de
Type de
Mode de Idéologie
développement
l'économie
domination
régulation économique
historique du
internationale
dominante
capitalisme
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A.
Montée en puissance
Formation de Domination
Concurrentiel Corporatisme
des marchands
l'économie-
des marchands à l'extérieur,
(1000-1450)
monde
organisés en
institutionnel
européenne
ligues ou en
à l'intérieur
cités-États
B.
Montée en puissance
Economie
Domination
Monopoliste à Mercantilisme
des Etats-nations et
internationale des
Etats et l'extérieur,
et
désenclavement
et coloniale
équilibre des concurrentiel
à
planétaire (1450-1800)
forces
l'intérieur
C.
Industrialisation,
Economie
Hégémonie
Concurrentiel à Libéralisme
colonisation et
internationale britannique
l'extérieur, et
impérialisme (1800-1914)
et impériale
(Etat et firmes) à l'intérieur
D.
La grande régression
Dislocation de Crise
Monopoliste Nationalisme
(1914-1945)
l'économie
hégémonique
à l'extérieur,
mondiale
concurrentiel
à l'intérieur
E.
Apogée du fordisme,
Economie
Hégémonie
Institutionnel à Keynésianisme
montée en puissance
internationale
américaine
l'extérieur et
des mutinationales
(Etats et firmes)
à l'intérieur
et industrialisation
périphérique (1945-1973)
F.
Irruption de la crise et
Economie mondiale Rivalité Forces
Concurrentiel à Libéralisme
Mondialisation (1974-2000)
et régionale
hégémonique
l'extérieur et à
(Etats-Unis, l'intérieur
Japon, Union
européenne)